vendredi, juillet 23, 2010

LE FOLKLORE DES DOUI MENAI HOUBI http://www.youtube.com/watch?v=7ApYcwAYXtg


LE FOLKORE " Houbi "



Les manifestations culturelles organisées au niveau de la région offrent l'opportunité au grand public de découvrir le patrimoine artistique et populaire, à la fois riche et varié, qui témoigne d'une culture intense et vivante qui s'est transmise de génération en génération.
L’histoire récente de cette région est fortement marquée par sa richesse culturelle, mystique et patrimoniale .Cette richesse est unique et pourtant encore méconnue, elle n’a pas pu se développer et se hisser au niveau des hommes et femmes de culture et d’histoires qui vivent dans cette espace.
Le folklore de « Houbi » est parfaitement connue dans la région de guir.Sa pureté se révèle depuis des siècles dans des cérémonies de mariage et de circoncision.La danse de « Houbi » est la même depuis sa création et garde toujours sa forme initiale.
Une haute tradition présente le symbole des tribus arabes nomades qui sont situés entre les rives de l’Oued Guir.Sémiologiquement « Houbi » veut dire « Jouer » au féminin.Les membres de la troupe sont formés de 3 à 6 groupes.
Le groupe se varie entre 6 à 10 hommes et 2 à 3 femmes.La troupe est privée de tous instruments musicaux, ils utilisent seulement les mains et les pieds dans un ordre bien établi et exceptionnel .le chef de la troupe est un poète »chikh » cible les membres présents avec ses poésies de danse appelées « Hmaia ».
La protection est répétés à plusieurs reprises par les membres des groupes petit à petit.En culminant l’extase,les femmes se mettent en dense.
Les acclamations par les mains et les battements forts par les pieds s’accentuent et s’accélèrent durant une demi-heure pour que le « Hmaia » protection recommence et la danse reprenne ainsi de suite.
En outre les paroles des chants de la troupe sont propre à elle et sont en harmonie avec son environnement géographique, historique et civilisatrice.Seules les jeunes filles et les divorcées participent à la danse.
En ce qui concerne les membres de la troupe, chaque homme doit vêtu d’un gandoura, chèche blanc, pantalon et chaussures noirs.Son goundoura est entouré par une ceinture en cuire ou il s’attache l’étui de son Koumia « coteau traditionnel »Il porte un cordon en soie « Harire » qui le croise auprès de son épaule.
La femme danseuse doit aussi vêtue de son drapé « Izar » de couleur noir ou blanc qui sera attaché par des fibules en argent « Khallalat » et une ceinture en soie « Harire » en mettant sur sa tete et ses épaule un autre voile « Khimar ».Elle porte autour de son cou un collier en ambre « Morjane et Louban ».
Ses cheveux sont enroulées et tressés avec un fil vert dans un bouclier en argent composé de 06 anneaux « Khosse »,le tout couvert par un foulard rouge « Sebniya » Ayacha : foulard de couleur unique, souvent orné d’un fil fin de paillettes et des boutons décoratifs .elle met des boucles or sur ses oreilles.
« L’izar »,c’est une sorte de robe large,sans voile ou avec sans manche suivant les saisons de même que les tuniques composées d’une chemise et d’un long pantalon ,ainsi que d’autre robes de couleurs jaunes ou oranges de cérémonie .
Le retour de cet habit traditionnel favorise,par conséquent le développement de sa fabrication,il symbolise également un attachement aux us et coutumes ,de même qu’il met en exergue la richesse et la diversité du patrimoine culturel et social local.

jeudi, juillet 01, 2010

LA LUTTE DES DOUI MENAI

1./ LES OULED BOUANANE
2./ LES OULED BELGUIZ

3./ LES OULED DJELLOUL
4./ LES OULED YOUCEF
5./ LES IDDARSSA
A l’origine, les Abadla sont une fraction des Oulad Ameur du groupe des Oulad Bouanane de la tribu des Doui Menia.
Le fondateur de la tribu des Doui menia se nommait Abdallah Ben Abdelkarim Ben Mohamed Ben Ibrahim AL MAAKILI, il était connu sous le nom de MENAA, il a vécut au 13éme siècle, il était originaire de la ville de Yanbou qui se situe en Arabie Saoudite entre la Mecque et Médine, il avait accompagné l’ancêtre des Chorfas de la ville de Yanbou jusqu’à l'actuel ABADLA dans la région du GUIR (SAOURA,ALGERIE), Ces doui menai sont des Arabes qui s'installent dans le sud Algerien,suite a l'invasion hilalienne,ils chassent les hemayanes du Guir,et refoulent les Ghnanemas sur la saoura,a partir de ce moment tout le pays compris entre le Ziz et la Zouzfana leur appartint.Jusqu'a l'occupation francaise ils etainent exclusivement nomades,ils possedaient dans la vallee du Guir de petits Ksours,qui leur servaient de magazins pour leur provisions,les grains etaient deposees dans des silos(matmoura).Ils vivaient du produit de leur cultures,de leur troupeau de moutons et de chameaux,du commerce des caravanes entre le Taffilelet et le Touat,enfin a l'occasion des razzias pousses jusqu'aux limites du desert : Il a ete conserve le souvenir de leur incursions jusque dans la region de Tomboctou .Avec l'occupation Francaise les razzias ont disparues,mais le genre de vie s'est en somme conserve.Il consite essentiellement en une imigration triangulaire entre la vallee du Guir,ou ils possedent des terres de labour autour d'ABADLA,les palmeries du Tafilelette et de la ZOUZFANA,ET DES TERRAINS de parcours situees au Nord et au Sud du Guir,les Ksours a l'exception d'Abadla demeurant inhabites. De ces trois poles,la VALLEE DU GUIR est celui qui les retient le plus longtemp.En aval de Djorf Torba,l'oued en crue s'etale sur plusieurs kilometres et depose des limons entre des terrasses de galet,qui sont ensemences chaque annee en cereales.L'etendu laboure varie d'une annee a l'autre,la moisson est assez importante pour determiner un mouvement d'emmigration des gens de la Saoura vers le Guir et parfois un petit courant d'Exportation.
Les terres de labour,comme les terres de parcours sont ARCH c'est a dire propriete collective de la TRIBU.Autrefois elles etaient tires au sort chaque annee entre les chefs de tentes,peu a peu l'habitude de la redistribution annuelle s'est perdu,les CAIDS ont accapare les meilleure terres,et l'exploitant se comporte exactement comme si il est proprietaire.
La meilleure preuve que les Douis menai ne se disinteressent pas des arbres reside dans le fait qu'ils possedaient eux meme des palmiers en dehors du GUIR dans le Tafilalette,et TAGHIT,bien entendu .Ils ne les cultivent pas eux meme,mais les font cultiver par les KHEMES.
Au printemps comme chez tous les nomades,le betail des Douis menai se disperse,on envoie les bergers garder les moutons au sud sur la HAMADA de Tabelbala ,les chameaux paitre au Nord dans l'oued TALAZAZA,les tentes restent dans le Guir a proximite des champs.
A la fin de mai quand la moisson est faite les moutons sont ramenees pour brouter les chaumes.Vers la mi aout les tentes se transportent au Beni Goumi ( TAGHIT ) ,les doui menai campent dans les jardins pour surveiller la maturation des dattes puis ils procedent au partage de la recolte.A la fin de novembre les hommes reviennent dans le GUIR pour faire les labours.
UN evenement est venu apporter une perturbation dans les conditions de vie traditionnelles des doui menai , c'est le developpement pris par l'exploitation des houilleres,(MINES DE CHARBON)d'abord localiser a KENADSA pendant la guerre,un deuxieme puit a ete ouvert a BECHAR ,puis un troisieme a SFAYA (kssi kssou ) a une trentaine de kilometres au nord du GUIR (ABADLA ).
La mine va au devant des nomades,Ceux ci ne boudent pas l;embauche.Sur les quelques 3000 ouvriers qui travaillent aux mines ,on en compte environ 2200 menais representant avec leur famille 8000 personnes qui appartiennent aux differentes tribus.
La direction des HOUILLERES organisa alors des trains speciaux a leur usage.C'est meme la principale utilite de la ligne a voie normale de BECHAR ABADLA construite pour ammorcer MEDITERRANEE NIGER ( MER NIGER ) que de permettre de faire la navette entre la mine et les champs (Robert Copot Rey) . - Après la loi du 23 mars 1941En 1941-1942 le chantier avance très vite, dès le mois d'avril, sur les hautes plaines steppiques où les obstacles sont faciles à contourner. A l'exception des courbes dues à l'obligation de contourner les djebels dominant la plaine de l'oued Guir, la voie est tracée presque en ligne droite.Le tronçon Bou-Arfa-Colomb-Béchar est inauguré le 8 décembre en présence du Secrétaire d'Etat aux Communications, Jean Berthelot, et d'un détachement de goumiers marocains.On enchaîne aussitôt par la pose d'une voie de raccordement au bassin houiller de Kenadsa ; et par les travaux de terrassement vers Abadla, au sud de Colomb-Béchar.
Au sud de Colomb-Béchar, la voie s'éloigne de la piste qui suit la vallée de la Saoura pour être à l'abri des crues violentes ( comme en septembre 1959) de cet oued desséché la plupart du temps. Lorsque Abadla est atteint en 1948, personne n'imagine que ce terminus provisoire sera définitif. D'autant moins que les études préparatoires sont terminées dès décembre 1947 pour les 2080 kilomètres qui séparent Colomb-Béchar de Gao.D'ailleurs les travaux de piquetage et de terrassements continuent jusqu'à 400km au sud de Colomb-Béchar. Dans les ouvrages publiés en 1949-1950 on considère le prolongement de la ligne jusqu'au Soudan comme une certitude. On publie même le tracé précis de la voie jusqu'au Touat. La carte ci jointe concerne l'arrivée sur Kerzaz avec le tracé adopté dans l'immédiat pour franchir la chaîne d'Ougarta, et un possible tunnel à creuser plus tard, sous le col de la vipère.
MENA Dont le tombeau se trouve aujourd’hui dans la ville de Rissani dans la région du Tafilalet au Maroc,est Mort d'une mort naturelle au cours de la visite de la maturation des dattiers ET les KHEMASS des DOUI MENAI A TAFILELETTE. C’est au 17éme siècle de l’ère chrétienne que les Doui Menia originaires d arabie ont occupé militairement l’oued Guir, l'oued Zousfana, ainsi que les Beni Goummi, Taghit, Ksar Barebi.
Les Doui Menia ne restèrent pas uniquement au Tafilalet et au Guir, ils voyagérent au cours des grands RAZZIA Pour livrer Bataille aux BRABERES et aux BENI IGUIL a Zagora dans l'Oued Draa, à l'Oued Noune, ainsi qu'à Sakiate al Hamra au Maroc.Il faut signaler que ces incursions etaient reciproques de la part de ces tribus par esprit de vengences.Le nom « Abadla » se rapporte au prénom Abdallah car le fondateur de cette fraction à l’origine s’appelait ABDALLAH, il vécut à la fin du 14éme siècle voir début du 15éme siècle, il était le fils de AMEUR BEN NAJI BEN BOUANANE BEN MENAA ou selon une autre tradition il était fils de AMEUR BEN BOUANANE BEN NAJI BEN MENAA.A la fin du 19éme siècle de l’ère chrétienne, la fraction des Abadla se composait de cinq sous fractions soit 100 tentes :1 - LES OULAD AHMED:qui se divisent en Oulad Belgacem, Ouled Boujemaa, Oulad Lhabib et les Oulad Lhoussine
2 - LES OULAD AMI MBAREK: qui se divisent en Oulad Moussa, Oulad Jaber, Oulad Allal, et Oulad Hamni
3 - LES HADB: qui se divisent en Oulad Bouregaa, Oulad Ghazi, Oulad Chaoui, BelAhmar, Echeballa, Chayate, et les Oulad Dahou
5 - Les Oulad Belhamed,
6 - Et les Oulad Hadj
Selon toute vraisemblance, la fraction des Abadla s’est formée dés le 15éme siècle de l’ère Chrétienne, mais par contre il est tout à fait faux et erroné de considérer les Abadla comme étant issus d’une même souche. Les éléments primitifs ont été au contraire d’origines très diverses et des causes différentes ont poussé ces familles à s’assembler en une seule et même fraction bien que celles-ci soient de souches différentes.Parmi les sous-fractions citées plus haut, ce sont les Oulad Bouregaa qui firent souche les premiers au sein des Abadla, en quelque sorte, ce sont eux qui furent jadis les premiers groupements des Abadla, ce sont les pionniers de la fraction des Abadla, cette information fut transmise par les Chioukhs de la fraction ainsi que ceux de Doui Menia. Par la suite les autres sous-fractions arrivèrent au fur et à mesure du temps, il y’avait des familles qui étaient originaires de Sakiat al Hamra, de Beni Abbes, de la région du Draa, de Tabelbala, du Tafilalet, de Outat Oulad Haj, il y’en avait d’autres qui étaient issus de familles de Mrabtines, ceux qui descendaient de Sidi Mahmed El Bahloul, ceux qui étaient issus des Hamyyanes, de Ghennemas, et c’est pour cette raison que les autres fractions de la tribu de Doui Menia donnérent comme surnom « DERBALA » à la fraction des Abadla car elle avait toujours accepté en son sein des étrangers de souches différentes, nous trouvons le même cas chez les Oulad Erzag de la fraction des Oulad Jelloul.De plus, aucune des familles citées plus haut ne peut prouver sa filiation échelon par échelon qui remonte jusqu'à Abdallah le fondateur des Abadla, en effet il n'y'a aucun lien généalogique entre ces familles dont les ancêtres éponymes ont vécu vers le 18éme siècle et Abdallah celui qui a laissé son nom à la fracton des Abadla.Les deux familles les plus influentes des Abadla sont les OULED BOUANANE BOUANINI et les Oulad Ammi Mbark.En Mars 1930, les Français décidérent que la fraction des Abadla allait devenir une tribu car elle était la fraction la plus importante des Oulad Ameur elle était commandée à l’époque par le Cheikh Lhabib Ben Khelifa des Oulad BOUANAN, ils ont incorporé deux autres fractions des Oulad Ameur au sein des Abadla il s’agit des fractions des Beggara et des Oulad Yaïch.Par la suite, ils ont incorporé au sein des Abadla deux autres factions des Oulad Ameur, il s’agissait des Soualem et des SOUARA,Ces quatre fractions appartenaient à la fraction des Oulad Ameur du groupe des Oulad Bouanane de la tribu des Doui Menia.Après, la tribu des Abadla se composait des fractions suivantes ce qui représentait 290 tentes soit une population de 1 800 âmes:
Les Douis Menai Comptaient environ 25 000 Ames dans les annees 1930/1940 (Selon l'etude de Robert Copot Rey sur les Doui Menai ) 1 - Les Oulad Ahmed qui se divisent en Oulad Khelifa, Oulad Boujemaa, Oulad Belamzouri, Oulad Ba Lhoucine
2 - Les Oulad Ammi Mbark qui se divisent en Oulad Moussa, Oulad Jaber, Oulad Allal, Oulad Hamni, et Oulad Bouregaa
3 - Les Hadb qui se divisent en Oulad Ghazi, Oulad Ahmed Ben Salem, Belahmar, Echballa, Chayate, Oulad Dahou
4 - Les Soualem qui se divisent en Merrazga, Oulad Hadj Mahmed, Oulad Dahan, Oulad Hammou Messaoud, Oulad Mohamed Ben Messaoud
5 - Les Oulad Yaïch qui se divisent en Oulad Boujemaa, Oulad Ali Ben Abdelouhad, Oulad Kaddour, Oulad Ghenili
6 - Les Begarra qui se divisent en Oulad Laguid, Oulad Ziane, Oulad Hammadi
7 - Et les SOUARA qui se divisent en oulad Khelifa, Oulad Ayad
Les chefs les plus réputés chez les Abadla sont :1 - Le Chef Abdallah Ben Larbi Ben Boujemaa du douar des Oulad Ahmed, il fut un grand Cheikh et un grand guerrier, il s'est distingué en 1882 lors de l'incursion de Si Slimane Ben Kaddour des Oulad Sidi Cheikh mais il fut tué, les Abadla se trouvaient dans leur Ksar dans l'oued Guir et ils furent vaincus,
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2- Le Chef Mohamed Cherif qui fut un grand Cheikh des Abadla, c'est lui qui gardait dans sa tente le fameux tambour dont les grondements étaient entendus par tous les Doui Menia et qui les appellaient à une convocation générale,
3- Le Chef Lhabib Ben Khelifa du douar des Oulad Ahmed, c'était le frère de Larbi et l'oncle maternel du chef Tahar, il fut un grand Cheikh , il exerçait une grande influence sur tous les Oulad Ameur ou sa voix était trés écoutée, il mourut assassiné par LARBI BENDAHOU,suite a un arbitrage concernant un heritage que contestait l'Assassin.Ce fut une grande perte de ce sage pour les ABADLA.Qui defendait bien leur cause,et qui a oeuvre pour que les DOUI MENAI aillent tous,une part de la recolte des dattes de Taghit.(Il dira un jour,a un officier Francais,d'un air menaceant :vous etes un caid dans votre bureau... par contre moi je suis un caid de toute une tribu...)
6 - Le Chef Tahar Ben Slimane Ben Abdallah du douar des Oulad Ahmed, il fut un grand ruse qui bernait les francais en apportant son soutien aux maquisards du F.L.N..
Il est fort utile de préciser qu’il y’a eu un accord entre le Royaume du Maroc et le Gouvernement Général de l’Algérie le 5 mars 1918 concernant le statut des Doui Menia et des Oulad Djerir ralliés.
A cet effet tous les Oulad Bouanane sans aucune exception furent confirmés dans la nationalité A L G E R I E N N E et aucune individualité ne s’est réclamée du M A R O C, ce qui est une preuve indiscutable que l’autorité de La France s’exerçait dans le Guir chez les Doui Menia et d’une manière générale dans toute la Saoura.(voir ci dessous le cachet du commandement militaire du HAUT GUIR,poste de BOU DNIB ,CE QUI DEMONTRE QUE BOU DENIB EST UN TERRITOIRE ALGERIEN.DEPENDANT DU HAUT GUIR.(ABADLA)
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Jusqu'à l’occupation française, les Doui-Menia ne créent aucune agglomération si minime. Ils étaient exclusivement nomades et ils possédaient dans la vallée de guir des terres de labours autour d’Abadla et des ksour qui leur servaient de magasins pour leurs provisions ; les grains étaient déposées dans des silos « Matmoura » creusé soit à l’intérieur des maisons dans des cours, soit en dehors de celles-ci, à côté de l’aire à battre.Bien qu’ils aient conservé le caractère spécifique du nomade, les premiers nomades regroupés dans le cercle de la politique de sédentarisation « 1958 » sont venus installer dans le quartier d’Abadla d’où elles sont construites la caserne militaire, les maisons en toub, ainsi que d’autres équipements administratifs et sociaux formant la création de la ville d’Abadla. La procédure du regroupement de la tribu de doui-menia, dans la région d’abadla comprend deux mouvements consécutifs et s’effectue comme suivant : la première en septembre, octobre 1958 et la deuxième en mai, juin 1959. Ce regroupement a interdit la population de la tribu Doui-Menia de mener leur vie habituelle et de contrôler leurs mouvements et leurs activités, par contre on l’ai assemblée dans « un village de tente » qui est le prolongement dans le nord, est et ouest du quartier d’Abadla, formant une agglomération de 8000 personnes dont 5000 sont des nomades, bien que leur mode de vie traditionnel soit entièrement changé. Les « Doui-Menia sont contraints à se sédentariser sous le férule de l’administration coloniale basée à Bechar, qui craint un soulèvement de région. A cet effet ils perdent leurs troupeaux faute de pâturage et s’enfoncent dans une profonde misère, les récoltes de la plaine étant nettement insuffisante pour faire face à une population désormais permanente de plusieurs milliers de personnes.
.Les zones de déplacement géographiques et " économiques " des Doui-Menia sont loin de se limiter aux seules zones que nous venons de citer.On peut dire qu'ils n'avaient pratiquement aucune des limites précises dans leurs espaces d'évolution. On le retrouvent d'ailleurs majoritaires à Bechar et Kenadsa ou le Arch des Ouleds Belguiz à fait souche de vieille date. Leurs campements s'étendent à une migration triangulaire entre les vallées de guir, de Zousfana et au sud de Tafilalet ou ils possèdent la moitié du district à l’est.De ces trois pôles, la vallée inférieure de guir est celui qui les retient le plus longtemps. Au printemps, ils cherchent des pâturages, en automne, ils vont récolter les dattes dans les Ksour de Taghit et Tafilalet.
CETTE FRANCE QUI AVAIT ETE COMMBATTUE PAR LES ENFANTS DU GUIR
MONUMENT DU GENERAL CLAVERY MORT
AU COMBAT CONTRE LES DOUIS MENAI EN DECEMBRE 1928 AU DJEBELL EL ARLAL A 26 KM DE TAGHIT.

Qui était le Général Claverymort il y a 50 ans ?.
L'affrontement des Doui Menais au Colonel AMEDEE CLAVERY.Le 8 décembre 1928, dans l'après-midi, trois véhicules de l'armée suivent une piste du sud-est ALGERIEN, dans la région de Colomb-Béchar. Elles achèvent une visite d'inspection du territoire qui est en voie de REBELLION contre l'invasion du Haut Guir des Douis Menais,par les troupes Coloniale Francaises. Le premier véhicule, une camionnette, parvient au sommet du col du Maghzen et s'engage dans un étroit défilé. C'est alors qu'elle est prise sous le feu des armes de rebelles, dissimulés derrière des rochers, à quinze ou vingt mètres au-dessus de la piste. Les occupants de la camionnette sont tués. Vingt-cinq minutes plus tard, arrive la voiture dans laquelle a pris place le colonel Amédée Clavery, commandant supérieur du territoire d'Aïn-Sefra. Il est, à son tour, atteint mortellement d'une balle. Le colonel Clavery mourut sans savoir que, la veille, il avait été promu général : le décret ne devait être publié que le 12 décembre 1928.Le 28 février 1929, le ministre des Colonies, André Maginot, remit la médaille militaire au maréchal des logis Clavery. En mai 1930, une stèle fut élevée sur les lieux du drame, à la mémoire du général et de ses compagnons. Elle fut inaugurée en janvier 1932, en présence des familles des victimes.
Fondé le 10 octobre 1954 en Algérie, le FLN apparut publiquement le 1er novembre 1954 pour engager une lutte de libération nationale contre la « France colo
niale », présente depuis 1830, et pour la création d'un État algérien démocratique et populaire. La wilaya de Béchar a été le théâtre de glorieuses batailles qui portent les noms des djebels Grouz, Chebkat, Manounet et Bechar. Les camps de regroupement ont été créés dans le but de priver le FLN de l'appui de la population.L'Armée française fait construire un barrage électrifié, 320 km de long, 7 000 volts, un poste de contrôle tous les 15 km, des milliers de mines terrestres, etc., pour empêcher le passage des armes dans les Aurès et dans tout l'est de l'Algérie. Mais les éléments de l'ALN (Armée de libération nationale) vont déjouer toute la stratégie militaire française. Dans les villes, la population algérienne sera sous le "contrôle" de l'Armée de libération algérienne. La bataille d'Alger fera la une de la presse internationale et interne. Le conflit est porté jusqu'à l'ONU. Aussi, il y aura plusieurs grèves et manifestations dans les villes. Les protestations ont été organisées par le FLN. A l'ouest, à la frontière marocaine, 550 km séparent Port-Say d'Abadla à l'extrémité du grand erg occidental, escaladant les monts de Tlemcen, traversant 200 km de hauts plateaux désertiques, puis coupant les monts escarpés des Ksour. Comment surveiller de tels espaces, sur des terrains aussi divers et souvent difficiles d'accès, tout en y consacrant le mini d'effectifs afin de ne pas sacrifier les missions de l'intérieur : quadrillage du terrain et pacification. Abadla représente aussi un ancien camp de regroupement de la guerre de libération, sous l’occupation coloniale, un ensemble des mesures plus complexes et d’ailleurs en vigueur a été prise à l’encontre de cette population « le village de tente »ainsi que le quartier d’Abadla sont entourés d’un réseau de fils de fer barbelée mettant ainsi les populations nomades et ksourienes à l’abris des exactions des nuits. L’élevage est devenue impossible, les zones de pâturages interdites sont délimitées par des droites que rien ne concrétise sur le terrain, les berges parfois et plus souvent encore les chameaux en pâturage libre franchissent ces lignes et sont aussitôt soumis au feu de l’aviation qui patrouille souvent dans cette région située à proximité de bases aériennes de Colomb Bechar et Hammaguir. Sa population s'est trouvée ainsi engagée aux côtés des dirigeants de la révolution en organisant plusieurs groupes de moudjahidines qui continuaient à mener des batailles de l’Armée de Libération Nationale dans la wilaya V jusqu'à la défaite des troupes de l'armée du colonialisme et la victoire de l'Algérie. Plusieurs chouhadas de cette zone tombaient au champ d'honneur au cours des batailles dont laquelle les forces colonialistes employèrent l'aviation et l'artillerie lourde. Le colonel Lotfi tomba ainsi au champ d'honneur le 27 mars 1960 à Djebel Béchar après avoir fait une fois de plus la preuve de son courage.
LE COMBAT DES DOUIS MENAI CONTRE LA FRANCE,OU LE CONTRE COMBAT ORGANISER PAR LES D.O.P.(Direction des Operations de Police)
Chaque fois que les MOUDJAHIDINES,operaient dans la region d'ABADL,EN SABOTTANT LES RAILS DU CHEMIN DE FER,en vue de perturber,l' acheminement Vers la base de lancemet de la Fusee Verronique du programme spaciale FRANCAIS (qui a ete d'ailleure lance avec succes le 10 mars 1959 a 19 h 38) sous le regard de Jacques Bergeal coresspondant du journal 'COMBAT' du 11 mars 1959 ou il dis: j'ai vu lancer la premiere comete artificielle francaise a 19 h 38 par les missilliers du 1 er groupe Francais d'artillerie guidee au dessus de LA BASE SECRETE D'HAMMAGUIR (ABADLA ).


Donc toute la population des Doui Menai d'Abadla les
hommes surtout sont conduits sans menagements et devant leur epouses comme du betail au stade municipale ou les militaires Francais procedaient a un tri en cherchant a retrouver des suspects,qu'ils remettaient aux mains des agents en civil du D.O.P.qui les prenaient en charge,en vue de soutirer d'eux des renseignements sous la Torture.
Pendant ce temps la un Scientifique du C.I.E.S. declarait :" HAMAGUIR REPRESENTAIT LE VINGTIEME SIECLE DANS TOUTE SA SPLENDEUR."
Voici donc un temoignage d'un agent du D.O.P. sur Ce sinistre Service de TORTURES:,

L'affreuse odeur des corps suppliciés
"Les interrogatoires dits "très poussés" étaient pratiqués presque toujours la nuit. Le prisonnier était brusquement tiré de
son sommeil, extrait de sa cellule pour être soumis à la question. [.] Il faut avoir connu cette ambiance, cette atmosphère lourde de la salle d'interrogatoire pour en garder un souvenir ineffaçable...
L'air épaissi par la fumée des cigarettes, l'affreuse odeur des corps suppliciés en sudation se mélangeant à l'odeur des déjections (réaction physiologique fréquente des corps torturés), de l'urine, ajoutons à cela les cris, les hurlements, les supplications, les bruits de coups... Les interrogateurs faisaient de fréquentes pauses durant lesquelles on buvait (il fallait bien un "doping" pour soutenir les nerfs, on buvait du vin ou de la bière en grande quantité, on fumait également beaucoup, énormément même) et l'on continuait. Ces "interrogatoires" commençaient parfois vers 21 heures et ne s'achevaient parfois que vers 4 ou 5 heures du matin. [.]
Pour les interrogateurs, les moments les plus pénibles commençaient après la deuxième partie de la nuit. Les nerfs excités soit par l'alcool soit par le manque de sommeil, par la fatigue, par le désir d'avoir des renseignements à tout prix ; alors les coups tombaient plus drus ; la torture s'exacerbait.[.]
Notre triste expérience dans ce domaine nous permet d'affirmer que les renseignements obtenus par la torture, indépendamment de toutes considérations morales, furent maigres. Et cela se comprend facilement. Le supplicié pour arrêter ne serait-ce qu'un instant ses souffrances insupportables, avoir un moment de répit, avouait n'importe quoi [.]. Nous avons également tiré les enseignements suivants. L'être fruste, primitif, sachant généralement peu de choses, était très endurant à la torture, parlait peu. Nous avons vu des collecteurs de fonds du FLN préférer mourir que d'avouer. L'être évolué, l'étudiant de culture française, était plus fragile. Il avait une horreur physique de la violence. [.] Il donnait un peu de renseignements vrais pour se rendre crédible. Beaucoup de faux.
Interroger les femmes, chose redoutable ! Ces dernières n'étaient nullement exemptes de la torture [.]; mais de torture, disons, au premier degré. Le téléphone seulement leur était appliqué suivant la méthode classique (un fil autour de l'oreille, l'autre introduit dans les parties génitales - elles étaient interrogées entièrement nues, bien entendu). Généralement beaucoup plus fines que les hommes, elles parlaient beaucoup cherchant à "noyer le poisson", dire un peu de vérité mélangé à beaucoup de faux.
Il semble que les viols furent rares, viol tout au moins au sens actuel du terme, c'est-à-dire agression physique et brutale. Un interrogateur, par exemple, désirant une femme n'avait nul besoin de se livrer à une agression physique. Il lui suffisait d'exercer une certaine pression morale, faire miroiter la perspective d'une libération pour arriver à ses fins. "
Nous en savions trop
"Sympathiser avec un prisonnier était considéré comme une faute grave. Donner une verre d'eau à un torturé pareillement. Mais jamais de sanction, dans le DOP. On lavait son linge sale en famille. [.] On ne quittait jamais les DOP, on ne quittait jamais la "boutique". Nous en savions trop, nous en avions trop vu, le CCI [centre de coordination interarmées : le QG des DOP] préférait nous garder dans son giron pour éviter toute publicité fâcheuse. [.]
Univers étrange que celui des DOP. Dans ce microcosme vivant en vase clos où toutes les valeurs étaient inversées, déformées. [.]
Les prisonniers ou prisonnières séjournaient parfois longtemps dans les DOP. Ils ne restaient pas inactifs dans la journée. Ils étaient utilisés aux tâches les plus diverses : corvées de nettoyage, lavage de vaisselle et de vêtements des personnels des DOP... De ce fait, ils jouissaient d'une semi-liberté à l'intérieur des locaux. [...] Ils devenaient en quelque sorte des compagnons de la vie quotidienne. [.] La méthode favorite des DOP était de "mouiller", de compromettre le prisonnier au maximum vis-à-vis du FLN en le confrontant à d'autres prisonniers, en le faisant participer aux interrogatoires et même [.] pratiquer lui-même la torture sur ses compatriotes. Des prisonniers tellement compromis [.] suppliaient de rester dans le DOP plutôt que d'être libérés.
[Enfin, il y a] les fameuses "corvées de bois" appliquées à des prisonniers jugés irrécupérables. [.] Au cours d'une sortie de nuit, le chef de DOP ou un de ses adjoints emmenait le prisonnier dans sa Jeep. Dans un endroit retiré, il lui tirait une rafale de PM dans le dos. Le cadavre était ensuite immédiatement enseveli sur place par une "corvée" désignée à cet effet, les traces de la tombe soigneusement effacées. [.]
Tous les procédés, errements, que [j'ai] énumérés n'auraient dû être appliqués que par des organismes hautement spécialisés du SDECE (Service de Documentation extérieure et du Contre-Espionnage) et pratiqués par un personnel hautement formé. Or l'officier d'artillerie qui arrivait de métropole et le sous-officier n'étaient nullement préparés à une pareille tâche. Et que dire des appelés destinés à devenir des "manipulants" et à appliquer la torture !
[J'ai eu] connaissance de cas de conscience, mais [je regrette] de dire qu'ils furent rares. On s'habitue à tout, même à l'horreur. Parfois indigné, toujours écoeuré, on finissait par s'habituer aux cris, aux gémissements des suppliciés. [...] Les appelés étaient pris dans le cycle infernal, absorbés par l'engrenage. Tout compte fait, on attendait la "quille" et, dans un DOP, on était relativement plus tranquille que les copains qui crapahutaient dans le djebel. Et puis ces procédés étaient approuvés par de hautes autorités morales et militaires... pouvait-on être plus royaliste que le roi ?
Une réorganisation des DOP eut lieu au courant de l'automne 1959. L'appellation DOP disparut pour faire place à des "bataillons d'infanterie". [.] Leur appellation était évidemment fantaisiste et portait des numéros de régiments dissous. [.] Ceci dans un but de camouflage, car il est évident que ces "bataillons d'infanterie" n'avaient rien de commun avec les missions classiques des fantassins. [.]
S'il existe d'innombrables amicales regroupant des anciens de tels régiments d'infanterie, ou du énième régiment d'artillerie, à [ma] connaissance il n'existe absolument aucune amicale regroupant des anciens du CCI ou des DOP. Il n'y avait pas de camarades mais des complices, nous le sentions confusément.
Nous avions fait une sale besogne et elle n'avait servi strictement à rien. Notre action avait échoué lamentablement devant la détermination de tout un peuple. Nous restions seuls et isolés avec nos souvenirs, nos affreux souvenirs."
1. "Nous, les appelés d'Algérie" vient d'être réédité aux Editions Ramsay.2. "On a torturé en Algérie. Témoignage recueilli par Jean-Pierre Vittori", Editions Ramsay.
DIFFERENTS PROGRAMMES SPACIALES FRANCAIS (de HAMAGUIR a COROU GUYANE)
VOILA COMMENT NOUS AVONS ETE COLONISE PAR LA FRANCE
Nous connaissons presque tous l’histoire du coup d’éventail donné au Consul de France par le dey d’Alger, et le refus de celui-ci de s’excuser. Ce qu’on sait moins c’est que cette affaire est la conséquence d’une énorme dette commerciale et financière de la France à l’Algérie qui durait depuis plusieurs années. La France n’avait pas payé des tonnes de blé achetées auparavant, ni remboursé un prêt d’argent, et le Consul continuait d’affirmer que la France ne devait rien !
Cela s’est passé en 1827, le gouvernement français décide, en mesure de représailles, le blocus d’Alger et ce n’est que 3 ans plus tard qu’elle envoie un corps expéditionnaire de 40.000 hommes en Algérie. Alger est prise après de très durs combats le 5 juillet 1830. Abd-el Khader, sultan des arabes de 24 ans, fédère de nombreuses tribus et lève une armée contre les envahisseurs. Il gagne des batailles, et obtient le traité de Tafna le 30 mai 1837, il garde le pouvoir sur les 2/3 du pays.
Les militaires français exproprient les algériens de leurs terres et de leurs biens, et installent des colons dans toute la partie qu’ils occupent. Puis ils reprennent la guerre contre Abd-el-Khader et finissent par le vaincre en 1847.
De 1834 à 1847 100.000 hommes vont détruire l’Algérie de fond en combles sous prétexte de venir à bout de 15.000 partisans d’Abd-el Khader. Son campement est entièrement détruit et sa riche bibliothèque est brûlée.
Après ces 13 années d’un combat acharné la lutte continue jusqu’en 1871 et il faudra à nouveau un grand massacre en Kabylie pour vaincre El-Mokrani.
Le général Dumontet de l’armée d’Afrique disait : « Quel avenir peut espérer une colonie où, tous les 3 ans, il faut recommencer la conquête entière du pays ? » Le général Toqueville a légitimé toutes les « boucheries » en prétendant que la fin justifie les moyens
Un autre général avoue : « Nous avons débordé en barbarie les barbares que nous venions civiliser !… »
Le dernier grand soulèvement des algériens a lieu en 1916, dans la région des Aurès. Beaucoup refusent la conscription pour la guerre de 1914-1918, et les conscrits prennent le maquis. Au sujet du vol des terres aux algériens, un autre général dit : « La colonisation prélève beaucoup plus de richesses qu’elle n’en apporte !»
Comme on peut le constater la colonisation de l’Algérie est une colonisation de peuplement imposée par les armes. Les colons qui représentent 2% de la population possèdent 25% des terres.
Jusqu’en 1865 les « musulmans algériens » furent soumis à l’administration des bureaux arabes : ils étaient étrangers dans leur propre pays. En 1865, une loi déclarait « français » les indigènes algériens qui le demandaient, mais ils renonçaient, de fait, à leur statut de civils musulmans qui leur était plus avantageux en Algérie.
Les colons s’opposèrent à la loi de la métropole et instaurèrent le régime civil : les musulmans non citoyens furent privés de tous leurs droits. En 1881, le code de l’indigénat est instauré. L’Algérie départementalisée est intégrée à la France.
Quelques chiffres sur le rôle de l’école et de l’alphabétisation apportée par la France :
en 1890, 1,9 % des algériens d’âge scolaire étaient scolarisés ; en 1908, 4,3 % ; en 1924, 6 % ; en 1944, 8 %.
Au début de 1943 le « Manifeste du peuple algérien » demande pour la 1ère fois officiellement, la constitution d’un état algérien autonome. En 1944, le gouvernement français accorde des droits de citoyenneté à toute l’élite algérienne et sont abolies les mesures d’exception visant les musulmans.
En 1944, Ferhat Abbas fusionne tous les indépendantistes autour des Amis du Manifeste de la Liberté (AML), pour s’opposer à l’ordonnance française du 7 mars 1944 qui prétendait consacrer l’assimilation de l’Algérie à la France.
Le 8 mai 1945, les indépendantistes décident de défiler avec le drapeau algérien et des banderoles demandant l’indépendance de l’Algérie. La répression par la police et l’armée est féroce. Elle fait de nombreux tués et blessés à Sétif et Guelma.
Des responsables prennent immédiatement le maquis. On peut dire que le soulèvement de 1954 a été décidé lors de ces tristes événements de 1945.
En 1946, le gouvernement français, repris en main par le colonat européen, refuse le dialogue avec les nationalistes et s’oppose à toute évolution de l’Algérie, hors de la République française.
Le Statut de l’Algérie adopté par l’Assemblée Nationale, le 20 septembre 1947, définit l’Algérie comme un groupe de départements administrés par un Gouverneur Général, assisté d’une Assemblée Algérienne élue au double collège séparément par les français et les musulmans, comprenant le même nombre d’élus pour chaque collège. Cependant 1 français y est représenté autant que 9 musulmans.
Cette assemblée a des compétences administratives, mais le dernier mot en cas de désaccord appartient au gouvernement français ou à l’Assemblée nationale française. Repoussé par tous les nationalistes algériens pour ses inégalités, ce statut apparaît encore trop libéral pour les colons européens
La torture "industrielle"
"[Je me souviens] avoir feuilleté un épais dossier de directives et de notes de service à l'attention des DOP lors de leur implantation. L'une d'elles, très brève, signée par une autorité militaire dont [j'ai] oublié le nom précisait que "les interrogatoires devaient être menés de manière telle que la dignité humaine serait respectée". Il va sans dire que cette directive est restée lettre morte et enterrée.[.]Il faut reconnaître que la torture existait en Algérie bien avant l'implantation des DOP. Elle fut pratiquée de manière courante dans les corps de troupe dès l'arrivée du corps expéditionnaire. [.] Mais ce n'était que du "bricolage" au stade artisanal, de l'improvisation. Du reste, la notion restait vague et imprécise en ce domaine. Des bourrades, un "passage à tabac" peuvent-ils être considérés comme de la torture... ? Avec les DOP, elle allait entrer dans une phase rationnelle, efficace, industrielle...
Bien entendu, la torture n'existait pas. Ni officiellement, ni officieusement. En sept années que nous avons passées en Algérie, c'est un mot que nous n'avons jamais entendu prononcer une seule fois. (.) Il n'y avait donc ni torture, ni supplices, ni bourreaux, ni tortionnaires, pas plus que des torturés ou suppliciés. Il n'y avait que des "interrogatoires", des "interrogateurs" et des "interrogés". La gamme de ces interrogatoires" était subtile. Elle allait de l'interrogatoire "simple" ou de routine, passait par l'interrogatoire "poussé", "approfondi" ou "très poussé". Semblablement au Moyen Age, il y avait la question ordinaire et la question extraordinaire.
"Parfois indigné, toujours ecouré, on finissaitpar s'habituer aux cris, aux gémissements des suppliciés."
Au début de leur implantation, les DOP copièrent les méthodes des corps de troupe. Passages à tabac, le téléphone de campagne EE8, la "touque" d'eau. Petit à petit, on innova, on expérimenta des méthodes plus efficaces. On fit des progrès... L'imagination aidant, on perfectionna cet art. On s'aperçut que la génératrice (la fameuse "gégène" à pédales) débitait un courant supérieur au téléphone de campagne EE8. Les DOP n'en possédaient point mais allaient en emprunter une au service de transmissions le plus proche.
Les DOP échangeaient entre eux de bons "tuyaux", se communiquaient des méthodes d'interrogatoires. Il y avait différentes écoles. Certains interrogeaient le patient dans la position horizontale, nu et attaché sur un lit Picot ou une planche, d'autres préféraient l'interroger dans la position verticale, attaché à des anneaux scellés dans le mur dans la position du "soleil". [J'ai connu] un officier qui préconisait l'introduction de Dolpic (révulsif puissant) dans l'anus du patient. [.] Il y eut l'emploi de la lampe à souder, dont la flamme était appliquée sur les pieds, du coton imprégné d'alcool à brûler sur les parties génitales, des applications de cigarettes. Un volume, hélas, ne suffirait pas à décrire tout cela.
Evidemment au cours de l'interrogatoire on pouvait changer de méthode, varier, innover, improviser, inventer. Toute nouvelle initiative était la bienvenue. [.]
La méthode la plus "classique" était la suivante : le patient était attaché, entièrement nu, sur une large planche ou sur une porte placée à l'horizontale. Un fil du téléphone ou de la "gégène" entouré autour de l'oreille, l'autre fil au bout de la verge. Le "manipulant" actionnait l'appareil et l'interrogateur recueillait les déclarations par le truchement de l'interprète. Dans les interrogatoires dits "poussés", le traitement se combinait avec l'absorption d'eau (15 à 20 litres), ingurgitée soit par un entonnoir, soit par une semi-asphyxie par une serviette appliquée sur la bouche et le nez. Ce dernier genre de supplice se soldait généralement par la mort du patient (éclatement de l'estomac ou congestion dus à l'introduction d'eau dans les poumons). Certains "manipulateurs" mélangeaient à l'eau certains détersifs comme le Teepol ou le Mir. Dans ces cas-là, la mort était à peu près certaine. [.]
Les salles d'interrogatoires étaient généralement aménagées dans les caves du DOP ou dans des pièces retirées le plus imperméables possible aux cris. Certains DOP possédaient des salles d'interrogatoire complètement insonorisées et hermétiquement fermées. [.]"

Nous vivions en "vase clos"
"Le DOP était composé d'un officier - en principe un capitaine - de deux ou trois officiers adjoints, de quatre ou cinq sous-
officiers, de quinze à vingt appelés. [.] Chaque DOP comprenait un ou plusieurs interprètes (généralement recrutés chez les "pieds-noirs", les appelés de même souche, "les ralliés" du FLN ou bien des harkis).
Ces personnels avaient un traitement de choix, surtout pour les appelés. La discipline était fort libre, la faculté de se mettre en tenue civile, des avantages en nature - fournis par les "fonds spéciaux", des cadeaux à Noël, un ordinaire plus substantiel que dans les corps de troupe, l'absence de services de garde et de toutes les sujétions des services de garnison, un foyer bar bien achalandé. [.]
Le logement des DOP était adapté à la mission. Généralement une villa, spacieuse mais écartée de tout camp militaire. Le personnel prit vite l'habitude de vivre en "vase clos" et de ne jamais fréquenter leurs camarades des autres armes. [.] De nombreux DOP possédaient dans leurs dépendances des moutons, volailles, lapins, des produits des "prises" qui servaient à améliorer l'ordinaire. [.]Les personnels officiers et sous-officiers avaient un ordre de mission permanent, avec leur photo, barré d'un bandeau tricolore, précisant qu'ils avaient la faculté de transporter dans n'importe quel véhicule des personnes des deux sexes dont ils n'avaient pas à révéler l'identité aux contrôles militaires ni à expliquer leur présence ni leur destination (on imagine facilement les abus qui ont pu avoir lieu avec cette facilité, surtout avec les femmes[.]."

"Le DOP était composé d'un officier - en principe un capitaine - de deux ou trois officiers adjoints, de quatre ou cinq sous-
officiers, de quinze à vingt appelés. [.] Chaque DOP comprenait un ou plusieurs interprètes (généralement recrutés chez les "pieds-noirs", les appelés de même souche, "les ralliés" du FLN ou bien des harkis).
Ces personnels avaient un traitement de choix, surtout pour les appelés. La discipline était fort libre, la faculté de se mettre en tenue civile, des avantages en nature - fournis par les "fonds spéciaux", des cadeaux à Noël, un ordinaire plus substantiel que dans les corps de troupe, l'absence de services de garde et de toutes les sujétions des services de garnison, un foyer bar bien achalandé. [.]
Le logement des DOP était adapté à la mission. Généralement une villa, spacieuse mais écartée de tout camp militaire. Le personnel prit vite l'habitude de vivre en "vase clos" et de ne jamais fréquenter leurs camarades des autres armes. [.] De nombreux DOP possédaient dans leurs dépendances des moutons, volailles, lapins, des produits des "prises" qui servaient à améliorer l'ordinaire. [.]Les personnels officiers et sous-officiers avaient un ordre de mission permanent, avec leur photo, barré d'un bandeau tricolore, précisant qu'ils avaient la faculté de transporter dans n'importe quel véhicule des personnes des deux sexes dont ils n'avaient pas à révéler l'identité aux contrôles militaires ni à expliquer leur présence ni leur destination (on imagine facilement les abus qui ont pu avoir lieu avec cette facilité, surtout avec les femmes[.]."
"Le DOP était composé d'un officier - en principe un capitaine - de deux ou trois officiers adjoints, de quatre ou cinq sous-
officiers, de quinze à vingt appelés. [.] Chaque DOP comprenait un ou plusieurs interprètes (généralement recrutés chez les "pieds-noirs", les appelés de même souche, "les ralliés" du FLN ou bien des harkis).
Ces personnels avaient un traitement de choix, surtout pour les appelés. La discipline était fort libre, la faculté de se mettre en tenue civile, des avantages en nature - fournis par les "fonds spéciaux", des cadeaux à Noël, un ordinaire plus substantiel que dans les corps de troupe, l'absence de services de garde et de toutes les sujétions des services de garnison, un foyer bar bien achalandé. [.]
Le logement des DOP était adapté à la mission. Généralement une villa, spacieuse mais écartée de tout camp militaire. Le personnel prit vite l'habitude de vivre en "vase clos" et de ne jamais fréquenter leurs camarades des autres armes. [.] De nombreux DOP possédaient dans leurs dépendances des moutons, volailles, lapins, des produits des "prises" qui servaient à améliorer l'ordinaire. [.]Les personnels officiers et sous-officiers avaient un ordre de mission permanent, avec leur photo, barré d'un bandeau tricolore, précisant qu'ils avaient la faculté de transporter dans n'importe quel véhicule des personnes des deux sexes dont ils n'avaient pas à révéler l'identité aux contrôles militaires ni à expliquer leur présence ni leur destination (on imagine facilement les abus qui ont pu avoir lieu avec cette facilité, surtout avec les femmes[.]."
"Le DOP était composé d'un officier - en principe un capitaine - de deux ou trois officiers adjoints, de quatre ou cinq sous-
officiers, de quinze à vingt appelés. [.] Chaque DOP comprenait un ou plusieurs interprètes (généralement recrutés chez les "pieds-noirs", les appelés de même souche, "les ralliés" du FLN ou bien des harkis).
Ces personnels avaient un traitement de choix, surtout pour les appelés. La discipline était fort libre, la faculté de se mettre en tenue civile, des avantages en nature - fournis par les "fonds spéciaux", des cadeaux à Noël, un ordinaire plus substantiel que dans les corps de troupe, l'absence de services de garde et de toutes les sujétions des services de garnison, un foyer bar bien achalandé. [.]
Le logement des DOP était adapté à la mission. Généralement une villa, spacieuse mais écartée de tout camp militaire. Le personnel prit vite l'habitude de vivre en "vase clos" et de ne jamais fréquenter leurs camarades des autres armes. [.] De nombreux DOP possédaient dans leurs dépendances des moutons, volailles, lapins, des produits des "prises" qui servaient à améliorer l'ordinaire. [.]Les personnels officiers et sous-officiers avaient un ordre de mission permanent, avec leur photo, barré d'un bandeau tricolore, précisant qu'ils avaient la faculté de transporter dans n'importe quel véhicule des personnes des deux sexes dont ils n'avaient pas à révéler l'identité aux contrôles militaires ni à expliquer leur présence ni leur destination (on imagine facilement les abus qui ont pu avoir lieu avec cette facilité, surtout avec les femmes[.]."

- Après la loi du 23 mars 1941En 1941-1942 le chantier avance très vite, dès le mois d'avril, sur les hautes plaines steppiques où les obstacles sont faciles à contourner. A l'exception des courbes dues à l'obligation de contourner les djebels dominant la plaine de l'oued Guir, la voie est tracée presque en ligne droite.Le tronçon Bou-Arfa-Colomb-Béchar est inauguré le 8 décembre en présence du Secrétaire d'Etat aux Communications, Jean Berthelot, et d'un détachement de goumiers marocains.On enchaîne aussitôt par la pose d'une voie de raccordement au bassin houiller de Kenadsa ; et par les travaux de terrassement vers Abadla, au sud de Colomb-Béchar.
Fondé le 10 octobre 1954 en Algérie, le FLN apparut publiquement le 1er novembre 1954 pour engager une lutte de libération nationale contre la « France coloniale », présente depuis 1830, et pour la création d'un État algérien démocratique et populaire. La wilaya de Béchar a été le théâtre de glorieuses batailles qui portent les noms des djebels Grouz, Chebkat, Manounet et Bechar. Les camps de regroupement ont été créés dans le but de priver le FLN de l'appui de la population.L'Armée française fait construire un barrage électrifié, 320 km de long, 7 000 volts, un poste de contrôle tous les 15 km, des milliers de mines terrestres, etc., pour empêcher le passage des armes dans les Aurès et dans tout l'est de l'Algérie. Mais les éléments de l'ALN (Armée de libération nationale) vont déjouer toute la stratégie militaire française. Dans les villes, la population algérienne sera sous le "contrôle" de l'Armée de libération algérienne. La bataille d'Alger fera la une de la presse internationale et interne. Le conflit est porté jusqu'à l'ONU. Aussi, il y aura plusieurs grèves et manifestations dans les villes. Les protestations ont été organisées par le FLN. A l'ouest, à la frontière marocaine, 550 km séparent Port-Say d'Abadla à l'extrémité du grand erg occidental, escaladant les monts de Tlemcen, traversant 200 km de hauts plateaux désertiques, puis coupant les monts escarpés des Ksour. Comment surveiller de tels espaces, sur des terrains aussi divers et souvent difficiles d'accès, tout en y consacrant le mini d'effectifs afin de ne pas sacrifier les missions de l'intérieur : quadrillage du terrain et pacification. Abadla représente aussi un ancien camp de regroupement de la guerre de libération, sous l’occupation coloniale, un ensemble des mesures plus complexes et d’ailleurs en vigueur a été prise à l’encontre de cette population « le village de tente »ainsi que le quartier d’Abadla sont entourés d’un réseau de fils de fer barbelée mettant ainsi les populations nomades et ksourienes à l’abris des exactions des nuits. L’élevage est devenue impossible, les zones de pâturages interdites sont délimitées par des droites que rien ne concrétise sur le terrain, les berges parfois et plus souvent encore les chameaux en pâturage libre franchissent ces lignes et sont aussitôt soumis au feu de l’aviation qui patrouille souvent dans cette région située à proximité de bases aériennes de Colomb Bechar et Hammaguir. Sa population s'est trouvée ainsi engagée aux côtés des dirigeants de la révolution en organisant plusieurs groupes de moudjahidines qui continuaient à mener des batailles de l’Armée de Libération Nationale dans la wilaya V jusqu'à la défaite des troupes de l'armée du colonialisme et la victoire de l'Algérie. Plusieurs chouhadas de cette zone tombaient au champ d'honneur au cours des batailles dont laquelle les forces colonialistes employèrent l'aviation et l'artillerie lourde. Le colonel Lotfi tomba ainsi au champ d'honneur le 27 mars 1960 à Djebel Béchar après avoir fait une fois de plus la preuve de son courage.
Au sud de Colomb-Béchar, la voie s'éloigne de la piste qui suit la vallée de la Saoura pour être à l'abri des crues violentes ( comme en septembre 1959) de cet oued desséché la plupart du temps. Lorsque Abadla est atteint en 1948, personne n'imagine que ce terminus provisoire sera définitif. D'autant moins que les études préparatoires sont terminées dès décembre 1947 pour les 2080 kilomètres qui séparent Colomb-Béchar de Gao.D'ailleurs les travaux de piquetage et de terrassements continuent jusqu'à 400km au sud de Colomb-Béchar. Dans les ouvrages publiés en 1949-1950 on considère le prolongement de la ligne jusqu'au Soudan comme une certitude. On publie même le tracé précis de la voie jusqu'au Touat. La carte ci jointe concerne l'arrivée sur Kerzaz avec le tracé adopté dans l'immédiat pour franchir la chaîne d'Ougarta, et un possible tunnel à creuser plus tard, sous le col de la vipère.
Jusqu'à l’occupation française, les Doui-Menia ne créent aucune agglomération si minime. Ils étaient exclusivement nomades et ils possédaient dans la vallée de guir des terres de labours autour d’Abadla et des ksour qui leur servaient de magasins pour leurs provisions ; les grains étaient déposées dans des silos « Matmoura » creusé soit à l’intérieur des maisons dans des cours, soit en dehors de celles-ci, à côté de l’aire à battre.Bien qu’ils aient conservé le caractère spécifique du nomade, les premiers nomades regroupés dans le cercle de la politique de sédentarisation « 1958 » sont venus installer dans le quartier d’Abadla d’où elles sont construites la caserne militaire, les maisons en toub, ainsi que d’autres équipements administratifs et sociaux formant la création de la ville d’Abadla. La procédure du regroupement de la tribu de doui-menia, dans la région d’abadla comprend deux mouvements consécutifs et s’effectue comme suivant : la première en septembre, octobre 1958 et la deuxième en mai, juin 1959. Ce regroupement a interdit la population de la tribu Doui-Menia de mener leur vie habituelle et de contrôler leurs mouvements et leurs activités, par contre on l’ai assemblée dans « un village de tente » qui est le prolongement dans le nord, est et ouest du quartier d’Abadla, formant une agglomération de 8000 personnes dont 5000 sont des nomades, bien que leur mode de vie traditionnel soit entièrement changé. Les « Doui-Menia sont contraints à se sédentariser sous le férule de l’administration coloniale basée à Bechar, qui craint un soulèvement de région. A cet effet ils perdent leurs troupeaux faute de pâturage et s’enfoncent dans une profonde misère, les récoltes de la plaine étant nettement insuffisante pour faire face à une population désormais permanente de plusieurs milliers de personnes

LA VRAIE HISTOIRE DES DOUI MENAI

HISTOIRE ET FRACTIONNEMENT DES ABADLA DE LA FRACTION DES OULAD AMEUR DU GROUPE DES OULAD BOUANANE DE LA TRIBU DES DOUI MENIA

BISMILLAH AL RAHMANE AL RAHIME
AL HAMDOU L'ILLAH WAHDA
WA SALATOU WA SALAM 3ALA SAYEDINA WA MAWLANA MOHAMED IBN ABDALLAH AL HACHIMI
A l’origine, les Abadla sont une fraction des Oulad Ameur du groupe des Oulad Bouanane de la tribu des Doui Menia dont le noyau a été consitué par l'une des branches des BANOU MAAKIL.
Le fondateur de la tribu des Doui menia se nommait Abdallah Ben Abdelkarim Ben Mohamed Ben Ibrahim AL MAAKILI, il était connu sous le nom de MENAA, il était originaire comme son nom l'indique de la tribu des BANOU MAAKIL, il a vécut au 13éme siècle, il était originaire de la ville de Yanbou qui se situe en Arabie Saoudite entre la Mecque et Médine . C’est au 17éme siècle de l’ère chrétienne que les Doui Menia originaires d'Arabie ont occupé militairement la Vallee du Tafilalet et l’oued Guir, l'oued Zousfana, ainsi que les Beni Goummi, Taghit, Ksar Barebi.
Les Doui Menia ne restèrent pas uniquement au Tafilalet et au Guir, ils voyagérent à Zagora dans l'Oued Draa, à l'Oued Noune, ainsi qu'à Sakiate al Hamra au Maroc.Le nom « Abadla » se rapporte au prénom Abdallah car le fondateur de cette fraction à l’origine s’appelait ABDALLAH, il vécut à la fin du 14éme siècle voir début du 15éme siècle, il était le fils de AMEUR BEN NAJI BEN BOUANANE BEN MENAA ou selon une autre tradition il était fils de AMEUR BEN BOUANANE BEN NAJI BEN MENAA.A la fin du 19éme siècle de l’ère chrétienne, la fraction des Abadla se composait de cinq sous fractions soit 100 tentes :1 - Les Oulad Ahmed qui se divisent en Oulad Belgacem, Ouled Boujemaa, Oulad Lhabib et les Oulad Lhoussine
2 - Les Oulad Ammi Mbark qui se divisent en Oulad Moussa, Oulad Jaber, Oulad Allal, et Oulad Hamni
3 - Les Hadb qui se divisent en Oulad Bouregaa, Oulad Ghazi, Oulad Chaoui, BelAhmar, Echeballa, Chayate, et les Oulad Dahou
5 - Les Oulad Belhamed,
6 - Et les Oulad Hadj
Selon toute vraisemblance, la fraction des Abadla s’est formée dés le 15éme siècle de l’ère Chrétienne, mais par contre il est tout à fait faux et erroné de considérer les Abadla comme étant issus d’une même souche. Les éléments primitifs ont été au contraire d’origines très diverses et des causes différentes ont poussé ces familles à s’assembler en une seule et même fraction bien que celles-ci soient de souches différentes.Parmi les sous-fractions citées plus haut, ce sont les Oulad Bouregaa qui firent souche les premiers au sein des Abadla, en quelque sorte, ce sont eux qui furent jadis les premiers groupements des Abadla, ce sont les pionniers de la fraction des Abadla, cette information fut transmise par les Chioukhs de la fraction ainsi que ceux de Doui Menia. Par la suite les autres sous-fractions arrivèrent au fur et à mesure du temps, il y’avait des familles qui étaient originaires de Sakiat al Hamra, de Beni Abbes, de la région du Draa, de Tabelbala, du Tafilalet, de Outat Oulad Haj, il y’en avait d’autres qui étaient issus de familles de Mrabtines, ceux qui descendaient de Sidi Mahmed El Bahloul, (cheikh el bagara du ghorfa)ceux qui étaient issus des Hamyyanes, de Ghennemas,et de beaucoup d'autres tribus,dont les membres etaient persecutes,ca les doui menai etaient connus pour leur protection des minorites faible.Ils accordaient l'asile politique,a qui le demande. et c’est pour cette raison que les autres fractions de la tribu de Doui Menia donnérent comme surnom « DERBALA » à la fraction des Abadla car elle avait toujours accepté en son sein des étrangers de souches différentes, nous trouvons le même cas chez les Oulad Erzag de la fraction des Oulad Jelloul.De plus, aucune des familles citées plus haut ne peut prouver sa filiation échelon par échelon qui remonte jusqu'à Abdallah le fondateur des Abadla, en effet il n'y'a aucun lien généalogique entre ces familles dont les ancêtres éponymes ont vécu vers le 18éme siècle et Abdallah celui qui a laissé son nom à la fracton des Abadla.Les deux familles les plus influentes des Abadla sont les Oulad Ahmed et les Oulad Ammi Mbark.En Mars 1930, les Français décidérent que la fraction des Abadla allait devenir une tribu car elle était la fraction la plus importante des Oulad Ameur elle était commandée à l’époque par le Cheikh Lhabib Ben Khelifa des Oulad Ahmed, ils ont incorporé deux autres fractions des Oulad Ameur au sein des Abadla il s’agit des fractions des Beggara et des Oulad Yaïch.Par la suite, ils ont incorporé au sein des Abadla deux autres factions des Oulad Ameur, il s’agissait des Soualem et des Soiara,Ces quatre fractions appartenaient à la fraction des Oulad Ameur du groupe des Oulad Bouanane de la tribu des Doui Menia.Après, la tribu des Abadla se composait des fractions suivantes ce qui représentait 290 tentes soit une population de 1 800 âmes :1 - Les Oulad Ahmed qui se divisent en Oulad Khelifa, Oulad Boujemaa, Oulad Belamzouri, Oulad Ba Lhoucine
2 - Les Oulad Ammi Mbark qui se divisent en Oulad Moussa, Oulad Jaber, Oulad Allal, Oulad Hamni, et Oulad Bouregaa
3 - Les Hadb qui se divisent en Oulad Ghazi, Oulad Ahmed Ben Salem, Belahmar, Echballa, Chayate, Oulad Dahou
4 - Les Soualem qui se divisent en Merrazga, Oulad Hadj Mahmed, Oulad Dahan, Oulad Hammou Messaoud, Oulad Mohamed Ben Messaoud
5 - Les Oulad Yaïch qui se divisent en Oulad Boujemaa, Oulad Ali Ben Abdelouhad, Oulad Kaddour, Oulad Ghenili
6 - Les Begarra qui se divisent en Oulad Laguid, Oulad Ziane, Oulad Hammadi
7 - Et les Saoura qui se divisent en oulad Khelifa, Oulad Ayad
Les chefs les plus réputés chez les Abadla sont :1 - Le Chef Abdallah Ben Larbi Ben Boujemaa du douar des Oulad Ahmed, il fut un grand Cheikh et un grand guerrier, il s'est distingué en 1882 lors de l'incursion de Si Slimane Ben Kaddour des Oulad Sidi Cheikh mais il fut tué, les Abadla se trouvaient dans leur Ksar dans l'oued Guir et ils furent vaincus,
2 - Le Chef Yaïche Ould Moussa du douar des Oulad Ammi Mbark, il succéda à mon arriére grand-Père en 1882, il fut nommé Cheikh des Abadla, il fut un homme remarquable, il possédait une réelle influence sur toute la tribu des Doui Menia, il était aussi riche, c'est lui qui fut nommé en 1892, par le collectif des ouled Bouanan, Caïd des Oulad Bouanane.
3 - Le Chef Mohamed Cherif qui fut un grand Cheikh des Abadla, c'est lui qui gardait dans sa tente le fameux tambour dont les grondements étaient entendus par tous les Doui Menia et qui les appellaient à une convocation générale,
4 - Le Chef Larbi Ben Khelifa du douar des Oulad Ahmed, il fut aussi un grand Cheikh, il avait une réelle influence sur l'ensemble des Oulad Ameur ou il était très écouté, il mourut en 1929,
5 - Le Chef Lhabib Ben Khelifa du douar des Oulad Ahmed, c'était le frère de Larbi et l'oncle maternel de mon Père, il fut un grand Cheikh , il exerçait une grande influence sur tous les Oulad Ameur ou sa voix était très écoutée, il mourut assassiné par un des Bendahou,pour une histoire de partage d'un heritage. .
6 - Le Chef Tahar Ben Slimane Ben Abdallah du douar des Oulad Ahmed, connu sous le nom de caid tahar qui etait ungrand ruse,il bernait les FRANCAIS en apportant son soutien aux maquisard du F.L.N.
RENSEIGNEMENTS SUR LES OULAD ABDELOUAHAD ET LES BEGARRA DU GROUPE DES OULAD BOUANANE
Je souhaiterais préciser que selon un grand Cheikh des Oulad Abdelouahad. "
La fraction des Oulad Abdelouahad a fait souche au sein des Oulad Khadra du groupe des Oulad Bouanane, elle est composée des familles suivantes :
Oulad Abbou
Oulad Abid
Oulad Amran
Oulad Mbark
Oulad Belaïd
Mkhaznia
Oulad Hammadi
Au sujet des Begarra et toujours selon les grand Chioukhs, cette fraction des Beggarra est originaire de Seguiat al Hamra au Maroc et elle est originaire de la tribu maraboutique et chérifienne des Oulad Bou Sbaa dont certains ont fait souche chez les Doui Menia de l'Oued Guir.
Il existe chez les Oulad Bou Sbaa, une famille du nom de "Begar"
Les Begarra ont fait souche au sein des Oulad Ameur du groupe des Oulad Bouanane.
Les Begarra se composent des familles suivantes :
Oulad Laguid
Oulad Ziane
Oulad Hammadi

HISTOIRE ET FRACTIONNEMENT DES OULAD JELLOUL DU GROUPE DES OULAD SLIMANE DE LA GRANDE TRIBU DES DOUI MENIA
Les Oulad Jelloul appartiennent au groupe des Oulad Slimane de la grande tribu des Doui Menia.
Selon la tradition, JELLOUL serait le fils de SLIMANE BEN NAJI BEN MENAA, il auraît engendré deux fils :
Messaoud qui a laissé son nom à la fraction des MESSAADA,
Et Ayachi Abderrazag qui a laissé son nom à la fraction des OULAD REZZAG
Les OULAD JELLOUL se composent des trois fractions suivantes :
1 - LES MESSAADA qui se composent des douars suivants :
Les Oulad Cheikh Mahmed
Les Oulad Aïssa
Les Oulad Sebban
Les Oulad Bou Tayeb
Les Oulad Ahmed ben Mbark
Les Hamamda
Les Hachelfa
Les Chouafa
Et les Dhorma
.
2 - LES REHAMNA qui se composent des douars suivants :
Les Oulad Nasseur
Les Cheban
Les Mouabib
Et les El Maatig
.
3 - LES OULAD REZZAG qui se composent des douars suivants :
Les Oulad Larbi Ben Hammou
Les Oulad Mansour
Les Oulad Boubekeur
Les Allilat
Les Oulad Mezouri
Et Les Oulad Lithim, ,
Ce blog traitant des Oulad Jelloul a pour but de montrer les origines de chaque douars appartenant aux Oulad Jelloul,.
Il y'a aussi des familles qui sont chorfas et Mrabtines.
Pour mémoire, je souhaiterais citer deux groupes de Doui Menia depuis un certain temps, l'un dans la plaine de Saïss dans la région de Fes, et l'autre dans la Chaouïa au Maroc.
Il y'a beaucoup de familles de Doui Menia qui habitent à Meknes, Dkhissa, Fes, Errachidia, Erfoud, Rissani, Boudnib, Aïn-chouatter etc