vendredi, juillet 01, 2011

DEPOSITION DE AHMED BEN BELLA APRES L ATTAQUE DE LA POSTE D ORAN

Déposition de Ahmed ben Bellaaprès l'attaque de la banque d'Oran 5 Avril 1950 : Un holdup aux allures militaires est perpétué à la grande poste d'Oran. Très vitela police identifie les auteurs (des militants de l'Organisation Spéciale, la branche armée etsecrète du MTLD) et arrête Ben Bella. Sa déposition complète (il est prolixe) est enregistrée le12 Mai 1950. L'an mil neuf cent cinquante et le douze du mois de mai, Devant nous, Havard Jean, commissaire de la police desrenseignements généraux, officier de police judiciaire, auxiliaire de M. le procureur de la République. Agissant enexécution de la commission rogatoire n°34 du 7 avril 1950 de M. Catherineau, juge d'instruction près le tribunal depremière instance de l'arrondissement de Tizi Ouzou, étant subdélégué. Assisté de l'inspecteur officier de police judiciaire Tavera René de notre service. Pour faire suite aux renseignementscontenus dans la déclaration de Belhadj Djillali Abdelkader Ben Mohamed, entendons le nommé Ben BellaMohamed qui nous déclare :Je me nomme Ben Bella Mohamed Ben Embarek, né le 25 décembre 1916 à Marnia(département d'Oran, arrondissement de Tlemcen), fils de Embarek Ben Mahdjoub et de SNP Fatma Bent El Hadj,célibataire. J'ai exercé la profession de cultivateur à Marnia. Actuellement, je suis permanent rétribué du partipolitique MTLD. J'habite Alger, chez Mme Ledru, 35, rue Auber. J'ai fait mon service militaire en qualité d'appelé au141 RIA à Marseille. J'ai fait la campagne de France 1939-1940, puis la campagne d'Italie. J'ai été démobilisé avec legrade d'adjudant en juillet 1945.Je suis titulaire de la médaille militaire avec 4 citations. Je n'ai jamais été condamné,je suis lettré en français et quelque peu en arabe. J'ai fait mes études primaires au collège de Tlemcen (EPS) jusqu'aubrevet. Mes études terminées, je suis retourné chez moi, dans ma famille à Marnia, où j'ai aidé mon père quipossédait un café fondouk et du terrain de culture. J'ai été appelé sous les drapeaux en 1937 et, comme je vous l'aidit plus haut, j'ai fait la campagne de France et d'Italie pour être démobilisé en juillet 1945. Pendant toute cette période, je n'ai pas eu d'activité politique. J'ai commencé à faire de la politique juste après madémobilisation. Je me suis inscrit aux AML (Amis du manifeste et de la liberté) mais je n'avais aucune fonctionparticulière ni aucune responsabilité. Aux élections municipales de fin 1945 ou début 1946, je me suis présenté surune liste d'union indépendante. J'ai été élu et c'est quelques mois après cela que j'ai été sollicité par le PPA pourentrer dans le parti et organiser une section politique à Marnia. J'ai organisé la section de Marnia, puis ai été chargéde prospecter la région en vue de créer partout des noyaux politiques. C'est ainsi que j'ai eu l'occasion de medéplacer à Sebdou, Turenne, Hennaya et Nemours. Je n'ai pas obtenu les résultats escomptés. Je suis resté à Marnia jusqu'au début de l'année 1948. Un mois environ avant les élections à l'assemblée algérienne(avril 1948) le chef de la région politique qui m'avait contacté m'a fait connaître que je devais aller à Alger me mettreà la disposition d'un certain Madjid. L'endroit de la rencontre, un café actuellement fermé, qui se trouve auxenvirons de Monoprix à Belcourt, le jour et l'heure m'ont été fixés. Je devais me présenter à ce café maure avec unjournal. Je ne me souviens plus exactement de quel journal il s'agissait, mais je me souviens qu'il y avait un mot depasse. C'est ainsi qu'à l'heure indiquée, j'ai rencontré Madjid. Je le voyais pour la première fois. Il m'a dit dans lesgrandes lignes ce que le parti attendait de moi. Une organisation paramilitaire, superclandestine venait d'être crééeet le parti me mettait à la disposition de cette formation. Je vous précise qu'à ce moment-là, le MTLD existait et quej'en faisais partie. C'est donc ce parti politique qui m'a mis à la disposition de cette organisation paramilitaire quiprenait le titre de l'OS (Organisation spéciale). Madjid m'expliqua en outre qu'il fallait obtenir la libération del'Algérie par la force et que seule la violence était susceptible de nous faire atteindre l'objectif. J'étais désigné pour
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2 prendre la direction de l'OS en Oranie. Partout, dans les villes, je devais créer des groupes comptant un chef et troiséléments. C'est ce que nous avons appelé l'organisation "quatre-quatre".C'est au cours de contacts successifs queMadjid m'a expliqué le détail de ma mission. Durant mon séjour à Alger, j'ai fait la connaissance de Belhadj DjillaliAbdelkader, Reguimi et Maroc. Avec Madjid, nous constituions une sorte d'état-major qui devait élaborer le plan d'instruction et de formationmilitaires. Belhadj Djillali était chargé de la rédaction des cours d'instruction militaire que nous supervisions,approuvions ou modifions en séance de comité. Quelques mois à peine, après les élections à l'assemblée algérienne,pour mettre en pratique ce que nous avions élaboré en théorie, avec le chef national Madjid et le comité d'état-major, nous avons décidé d'effectuer un peloton d'instruction à la ferme de Belhadj, au douar Zeddine, près deRouina. Nous sommes restés là sept jours au cours desquels nous avons fait des exercices de tir au "colt" et del'instruction individuelle technique du combattant. Nous disposions de deux "colts" dont l'un appartenait à Madjid,l'autre à Belhadj. J'ai commencé à organiser à Oran où j'ai désigné comme chef un certain Belhadj, employé à lamairie, au service du ravitaillement. Puis j'ai nommé à Tiaret comme responsable de notre organisation un certainSaïd, tailleur. Par la suite, j'ai organisé Relizane, Mostaganem et Tlemcen. J'ai placé à la tête de ces trois dernierscentres respectivement Benatia, conseiller municipal, Fellouh, gargotier, et un troisième à Tlemcen dont je ne mesouviens plus du nom. Je suis resté à la tête du département d'Oran jusqu'en avril 1949. J'ai été rappelé par le parti àla politique. Durant mes fonctions de chef de département, je venais assez régulièrement à Alger où j'effectuais des liaisons avecMadjid. Nous nous réunissions environ une fois par mois pour faire le point sur la situation de l'organisationparamilitaire. Je retrouvais là mes camarades de l'état-major. Ces petites réunions mensuelles duraient deux ou troisjours et à chacune d'elle nous avions le soin de fixer le lieu, la date et l'heure de la prochaine. Au sujet des armes d'instruction de mon département, elles n'ont pas été livrées par Alger, mais achetées sur place.Oran disposait de quelques revolvers 7,65, de deux colts et d'une mitraillette allemande qui, je crois, est celle qui aservi à l'attaque de la poste d'Oran. Je vous parlerai plus tard en détail de cette affaire. Pour les autres régions, je neme souviens plus de la nomenclature des armes, il n'y en avait pas beaucoup. J'ai été remplacé par Boutlelis Hamouà la tête du département d'Oran. A Alger, le parti m'a placé à la tête du CO (comité d'organisation). Ma missionconsistait en la réception des rapports des différentes wilayas d'Algérie, que je transmettais au parti. En retour,j'adressais à ces dernières les instructions données par la direction politique. Les réunions de wilaya avaient lieu mensuellement et chacun des chefs apportait personnellement son rapport. J'aiassumé ces fonctions jusqu'en septembre 1949. A ce moment-là, le chef national de l'OS, Madjid, est passé auberbérisme et le parti, en la personne de Khider, m'a chargé de m'occuper de l'OS. Durant trois mois, c'est-à-direoctobre, novembre et décembre, j'ai donc cumulé les fonctions de chef du comité d'organisation et de chef nationalde l'OS. A partir de décembre, j'ai abandonné mes fonctions spécifiquement politiques pour me consacrer àl'organisation paramilitaire. J'ai été remplacé au comité d'organisation par Saïd Hamrani. Depuis la fin 1948, le coup d'Etat berbériste était enpréparation, et peu à peu les rangs de l'OS se vidaient. Cette crise a atteint son paroxysme au moment où Madjid aété mis dehors par le parti. C'est, je crois, en juillet-août 1949. Quand j'ai repris l'OS, la situation n'était pas brillante.Alger se subdivisait en trois régions, Oran et Constantine en deux. J'ai dû supprimer cette fragmentation et les troisdépartements ne formèrent plus qu'un seul bloc. A la tête du département d'Alger, j'ai placé Reguimi Marc, aveccomme adjoint, Larbi, celle du Constantinois, Belhadj. Djillali, conservait sous mon autorité la direction des troisdépartements en ce qui concerne l'organisation paramilitaire. A la tête du service général, en remplacement de OuldHamouda, arrêté, je plaçais Yousfi Mohamed. A la suite de la démission du docteur Lamine Debaghine, l'OS a subiune nouvelle crise. Belhadj Djillali était mis en veilleuse et remplacé par Reguimi. Il était accusé de s'occuperbeaucoup plus de son commerce que de l'organisation.
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3 Alger, Oran et Constantine étaient respectivement dirigés par Boudiaf, Abderrahmane et Larbi. Maroc était rappelé àla politique. Yousfi conservait toujours la direction du service général qui s'enrichissait d'un groupe sanitaire. Je saisque le réseau complicité passait sous la direction de Ben Mahdjoub, Arab Mohamed conservant le service desartificiers. J'ignore quels étaient les responsables d'autres sections. A ce moment-là, l'OS avait la structure suivante :Un chef national placé sous l'autorité du parti. J'avais sous mes ordres un chef pour les trois départements et un chefde service général. Chaque département était placé sous l'autorité d'un responsable duquel dépendaient plusieurschefs de zones. Pour Alger, il y en avait six ou huit : pour Oran, il y en avait un, enfin pour Constantine, quatre oucinq. Tous les membres de l'OS, du chef national jusqu'au chef de zones, y compris le chef du réseau de complicité etle chef des artificiers, étaient des permanents du parti politique M.T.L.D, mis à la disposition de l'organisationparamilitaire. Ils touchaient un traitement mensuel. Les chefs de chaque département, le chef des troisdépartements, le chef du service général et moi-même percevions une mensualité de quinze mille francs, alors queles chefs de zones, le chef du réseau complicité et celui des artificiers percevaient douze mille francs par mois. Jevous ai dit qu'en ma qualité de chef national de l'OS, je dépendais directement du parti. J'étais placé sous l'autoritédirecte du député Khider. C'est à lui et à lui seul que je rendais compte de l'activité de la formation paramilitaire.C'est de lui et de lui seul que je recevais les directives et les consignes. Aucune décision grave, aucune réformeimportante n'était prise sans en référer au député Khider. C'est d'ailleurs lui, qui, chaque mois, me remettait lesfonds nécessaires à la rétribution des permanents de l'OS. Nous avions l'habitude de nous rencontrer une fois parmois, soit place de Chartres soit au 13 de la rue Marengo, soit dans un autre endroit quelconque. Il est évident queje le voyais d'autres fois à la permanence politique, mais pour l'OS, les contacts étaient mensuels. Aux différents casque je lui soumettais et suivant leur importance, Khider les tranchait immédiatement ou me demandait un temps deréflexion. Je suppose donc qu'il sollicitait quelquefois l'avis du parti. Je veux maintenant vous expliquer les conditions dans lesquelles l'OS a été créée. Dans le M.T.L.D, comme dans tousles partis politiques, il y a ce qu'on appelle les détracteurs. Il y a les réfléchis, les pondérés, les exaltés, les violentsqui trouvent qu'on n'en fait jamais assez et qui nous disaient que la libération du territoire national n'allait pas assezvite. C'est dans cette atmosphère et pour faire face au discrédit que le parti a décidé, pour montrer sa force et savolonté d'action, de créer une organisation paramilitaire. Cette formation, qui avait pour but la libération del'Algérie, ne devait intervenir qu'en cas de conflit extérieur avec la France ou de conflit intérieur grave. Et c'esttoujours sous la pression des perturbateurs et pour céder à leurs exigences que certains actes de violence ont étécommis. Parmi eux, je citerai le cas de l'attaque de la poste d'Oran. Je vous le dis immédiatement, il s'agit d'un coupde force exécuté par l'OS. Après le départ de certains éléments troubles tels que Madjid, par exemple, et à la lueurde l'expérience acquise, il était avéré que l'OS n'était pas viable. Le parti avait décidé de la supprimer. C'est ainsi quepeu à peu, les éléments et les permanents qui étaient rappelés à la politique n'étaient pas remplacés. L'ordre formelavait d'ailleurs été donné à tous les élus M.T.L.D qui avaient été mis à la disposition de l'OS d'avoir à réintégrer leparti. A plusieurs reprises, je vous ai parlé de l'attaque à main armée perpétrée contre la poste d'Oran. Je viens de vousdire qu'il s'agissait d'une manifestation de l'OS, que ce coup de force avait été tenté pour satisfaire aux exigences destrublions politiques du M.T.L.D. Je vais donc par le détail vous dire tout ce que je sais sur cet attentat. Au début del'année 1949, le M.T.L.D. subissait une crise financière assez aiguë et cela s'ajoutait aux tiraillements politiques. Je nepeux pas vous dire absolument si c'est Madjid qui était à ce moment-là le chef national de l'OS ou bien le députéKhider, qui a imaginé ou conçu ce coup de force. En tout cas, ce que je puis vous affirmer, c'est qu'ils étaient aucourant des faits, et que cette affaire n'a pas pu se réaliser, à condition que ce soit Madjid qui l'ait conçue, sans enconférer à Khider. D'ailleurs, par la suite, lorsque j'étais chef national de l'OS, les conversations que j'ai eues avecKhider m'ont démontré qu'il était parfaitement au courant des faits. C'est au cours d'une réunion de l'état-major del'OS, à Alger, que Madjid nous a fait connaître l'intention du parti d'attaquer la poste d'Oran, pour se procurer del'argent. Il m'a chargé de trouver sur place, à Oran, un local où nous pourrions en toute quiétude mettre sur pied leplan de réalisation d'une telle opération. Dès le début, nous avons désigné pour l'exécution Bouchaïb, deTemouchent, qui devait diriger l'expédition, Fellouh, de Mostaganem, Kheder, le chauffeur d'Alger, tous trois
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4 membres de l'OS. Cette équipe devait être complétée par trois ou quatre éléments supplémentaires choisis parmiles membres de l'OS ou des maquisards. Ces grandes lignes arrêtées, il était convenu que l'affaire se ferait au débutdu mois de mars et que Madjid viendrait à Oran, une quinzaine de jours avant, pour le montage définitif. Je suisrentré à Oran et j'ai immédiatement songé à utiliser le local dont le parti disposait, 1, rue Agent Lepain, à Gambetta,et j'en ai avisé Madjid. Il est arrivé vers le 20 février à Oran et a logé au local. J'ai omis de vous dire qu'il était accompagné de Khider. Ils ontété rejoints par les permanents Bouchaïb, de Temouchent et Fellouh de Mostaganem. Trois maquisards sont arrivésd'Alger quelques jours après. Je suppose qu'ils ont été désignés par Ould Hamouda, qui, à l'époque, devait être chefdu réseau de complicité, par sa qualité de chef du service général. Ils ont certainement été reçus à la gare d'Oran parBouchaïb qui les a conduits au local de la rue Agent Lepain. Comme cela est de coutume chez nous, ils devaient trèsprobablement avoir un mot de passe et un journal, signe de reconnaissance. Je dois vous dire que c'est Madjid quidétenait les fonds nécessaires à la nourriture et qu'ils faisaient eux-mêmes leur popote. A cette époque, le partim'avait rappelé à la politique. J'avais déjà pris mes consignes à Alger et j'étais en train de passer celle de l'OS, dudépartement d'Oran à Boutlelis Hamou. Je ne pense pas que ce dernier à ce moment fût au courant de cettepremière affaire. Pour ma part, il avait été décidé que, deux ou trois jours avant le coup, je devais me créer un alibien allant me reposer dans ma famille à Marnia, puis le lendemain de l'attentat me rendre à Alger pour y rencontrerMadjid. Environ six jours avant l'attaque de la poste, avec Madjid et l'équipe, nous avons tenu une réunion pourexhorter les exécutants à faire ce que commandait le parti. Pour cette réunion, Madjid et moi avons revêtu descagoules noires du groupe de l'OS, d'Oran. Elles nous arrivaient jusqu'à mi-corps, nous étions assis dans la grandepièce centrale, face à la porte dissimulant nos pantalons par une couverture. C'est Bouchaïb qui nous a fait rentrerdans ce local et c'est lui qui a introduit les éléments, alors que nous avions la face voilée .C'est Madjid qui a pris lepremier la parole. Il s'est adressé à l'auditoire en langue arabe et a dit en substance : "Le parti a besoin d'argent,vous avez juré de lui obéir et il compte sur vous pour exécuter fidèlement la mission qui vous a été confiée."Il aexpliqué succinctement qu'il s'agissait d'attaquer la poste d'Oran pour se procurer l'argent de la caisse de la recette.Il a ajouté que les détails complémentaires seraient fournis en temps utile par Bouchaïb. J'ai ensuite pris la parole enlangue arabe pour confirmer ce qu'avait dit Madjid. Ici, je vous dois une explication. Dans les conversationspréliminaires avec Madjid, il avait été décidé d'utiliser un taxi volé à son propriétaire. Madjid avait minutieusementétudié les détails de tout cela. Comme il avait été convenu, je me suis rendu à Marnia. L'opération, autant qu'il m'en souvienne, avait été fixée pour le 3 ou le 4 mars. Dès cette date écoulée, j'ai pris letrain à destination d'Alger où j'avais rendez-vous avec Madjid. Je l'ai effectivement rencontré et il m'a expliquécomment l'affaire n'avait pas réussi du fait d'un mauvais fonctionnement de la voiture restée en panne à proximitéde la poste. Quelques jours après, l'état-major de l'OS s'est réuni et nous avons décidé que cette affaire seraitreportée au 4 ou au 5 avril 1949. Je suis retourné à Oran, où je devais terminer de passer mes consignes à Boutlelis.Madjid m'a rejoint vers les 23 ou 24 mars, et comme précédemment, il a logé au local de la rue Agent Lepain. Là, il aretrouvé les éléments, c'est-à-dire Bouchaïb, Khider, Messaoud Soudani, qui était permanent rétribué du parti, chefde zones d'Oran centre, un certain X de Palikao, qui avait remplacé Fellouh et deux des trois maquisards de lapremière opération, le troisième ayant, je crois, rejoint Alger. Cette fois, je n'ai pas paru au local. Je prenais contactavec Madjid à l'extérieur. Il avait été décidé que le coup se ferait le 5 avril au matin et comme la première fois, ondevait utiliser un taxi volé. Pour ma part, je devais rejoindre Alger deux ou trois jours avant la date et revenir à Oranpar le train de jour qui arrive à quinze heures. Madjid, lui, devait rentrer à Alger la veille, en prenant le train qui part d'Oran à vingt-deux heures environ. Cesconsignes ont été scrupuleusement respectées et le 5 avril vers 13h je suis arrivé à Oran. A la sortie de la gare, j'airencontré Soudani qui m'a mis au courant du déroulement de l'affaire, me signalant qu'il avait été impossibled'utiliser un taxi, les chauffeurs étant très méfiants et qu'ils avaient dû user d'un subterfuge en se servant d'undocteur et de sa traction avant. Il m'a dit que l'argent se trouvait dans le local. C'est par le journal du soir Oran-Soirque j'ai connu le montant du vol et appris certains autres détails. Je devais reprendre le train du soir pour rendre
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5 compte de ma mission à Madjid. J'ai pris contact avec Boutlelis que j'ai mis au courant des faits, le chargeant en saqualité de chef de département de veiller à la sécurité des éléments qui avaient perpétré le coup, et au moment duvol. Vers 17h30, ce même jour, j'ai vu Soudani et je lui ai dit de prendre contact avec Boutlelis, duquel il recevrait desinstructions ultérieures susceptibles de parer à toute éventualité. Dès le matin, j'étais rentré à Alger par le train de laveille, au soir, j'ai pris contact avec Madjid auquel j'ai rendu compte de ma mission. Là, se terminait mon rôle. Par lasuite, j'ai appris par Madjid lui-même que l'argent avait été transporté chez Boutlelis où le député Khider devait enprendre livraison. Ce fait m'a été confirmé par lui-même au cours de discussions et de conversations que nous avonseues alors que j'étais responsable du CO, puis chef national de l'OS. Le produit du vol a été entièrement versé auM.T.L.D. par Khider, la somme d'argent découverte chez Kheder le chauffeur représentait un prêt consenti par l'OSpour lui permettre de monter un garage personnel. Je ne vois rien d'autre à vous dire sur l'affaire de la poste d'Oran.Si par la suite il me revenait certains détails, je ne manquerai pas de vous en faire part ou de les dire au juged'instruction. A l'instant, il me souvient que c'est Madjid, avant de prendre le train à destination d'Alger, qui atéléphoné ou qui est allé voir la femme du docteur. Les armes utilisées pour perpétrer l'attentat contre la posted'Oran appartiennent toutes à l'OS de cette ville. S.I. (Sur Interrogation)- La somme d'argent que vous avez trouvée dans ma chambre, soit deux cent vingt-trois millefrancs, se décompose comme suit : trente-huit mille francs m'appartiennent en propre, dont quinze mille francs dema permanence du mois en cours. Le reste représente la Caisse de l'OS, constituée en partie par des cotisations etles dons et en partie remises par le député Khider. S.I. - Le revolver P 38 de marque allemande que vous avez découvert dans la poche de ma canadienne dans machambre est une prise de guerre de la campagne d'Italie. S.I. - La fausse carte d'identité, l'extrait de naissance au nom de Mebtouche Abdelkader, né le 9 mars 1919 que vousavez trouvés dans ma chambre m'ont été remis par le député Khider et ce, dans les conditions suivantes : quelquetemps après l'attentat perpétré contre la poste d'Oran, la police est allée me chercher à Marnia, à mon domicile.Mes parents m'ont averti. C'est alors que j'ai demandé à Khider de me procurer de faux papiers. A sa demande, je luiai remis deux photographies et quelques jours après, il m'a donné les papiers que vous avez découverts. S.I. - Je ne peux vous donner aucune indication sur les maquisards, je sais seulement qu'il y en avait deux, hébergésdans la région de l'Alma, un dans la région de Cherchell, un en Oranie, dans la région de Saint-Cloud et deux dansOran-ville ou aux environs immédiats. Pour ces trois derniers, je pense qu'Abderrahmane, actuellement chef de l'OSdu département d'Oran, pourra vous dire exactement où ils se trouvent. Quant à Bouchaïb et Soudani, depuis l'affaire d'Oran, je ne les ai plus revus. Je ne me souviens du signalement qued'un maquisard. Je l'ai aperçu alors que j'étais en cagoule. Il semblait être âgé d'une trentaine d'années, très brun, lenez épaté, petit et trapu. Lu, persiste, signe, signons. Et de même suite, disons que Ben Bella nous déclare : Aux mois de mars et d'avril, non : en avril seulement, pourl'attentat de la poste d'Oran, je me suis créé un alibi en passant la nuit qui a précédé cet attentat à l'hôtel duMuguet, à Alger. Lu, persiste, signe, signons. Copie certifiée conforme Le greffier Signé : illisible* Il s'agit en fait d'Ahmed Ben Bella. Texte reproduit intégralement conforme à l'original.

dimanche, janvier 30, 2011

ESSAIE NUCLEAIRE DE LA FRANCE AU SAHARA ALGERIEN

Les premiers essais en Algérie (1960-1966) ont cinquante ans


Le premier essai nucléaire français, Gerboise bleue, est effectué le 13 février 1960, sous présidence de Charles De Gaulle. Toutefois, c'est au début d'avril 1958 que Félix Gaillard, premier ministre sous la présidence de René Coty, décide que ce premier essai aura lieu au début de l'année 1960 et que le site de test sera localisé au Sahara 1.

Un champ de tir a été créé à Reggane, au centre du Sahara algérien et à 600 kilomètres au sud de Béchar. Les tirs ont été effectués à partir d'une tour située plus précisément à Hamoudia, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Reggane.

Le rapport annuel du CEA de 1960 montre l'existence d'une zone contaminée de 150 km de long environ.

À la suite immédiate du putsch des Généraux (23 avril 1961) (ou " putsch d'Alger "), le gouvernement français a ordonné la détonation du 25 avril 1961 (Gerboise verte) afin que l'engin nucléaire ne puisse tomber dans les mains des généraux du putch.

Les essais en galerie au Hoggar
La France doit abandonner les essais aériens à la faveur d'essais souterrains, moins polluants. Le site choisi In Ecker (Sahara algérien) se trouve au sud de Reggane et à environ 150 km au nord de Tamanrasset. Les tirs sont réalisés en galerie, celles-ci étant creusées horizontalement dans un massif granitique du Hoggar, le Tan Afella. Ces galeries se terminaient en colimaçon pour casser le souffle des explosions et étaient refermées par une dalle de béton. Elles devaient permettre un bon confinement de la radioactivité.

Le 7 novembre 1961, la France réalise son premier essai nucléaire souterrain. Mais le 1er mai 1962, lors du deuxième essai souterrain, un nuage radioactif s'est échappé de la galerie de tir. C'est l'accident de Béryl (du nom de code de l'essai).

Gerboise bleue a 50 ans
Gerboise bleue est le nom de code de l'opération tenue secrète qui avait pour objectif l'essai de la première arme nucléaire de la France. Il s'agissait d'une bombe atomique, détonnée sur le site d'essai nucléaire de Reggane dans le Tanezrouft au centre du désert Sahara, alors territoire français rattaché à l'Algérie française, le 13 février 1960 à 7 h 04 au point 23°19'N 0°4'W 4. La bombe avait une puissance de 70 kilotonnes (l'équivalent de 4 fois Hiroshima) et était perchée sur une tour à 100 mètres de hauteur.

Un de ses créateurs est le général Pierre Marie Gallois.

La gerboise est un petit rongeur des steppes ; le bleu est la couleur symbolisant généralement la France à l'international.

Le plus puissant premier test de bombe A
Avec Gerboise Bleue, la France est devenue la quatrième puissance nucléaire, après les États-Unis, l'URSS et le Royaume-Uni. Ce test a été de loin le plus grand premier essai de bombe à cette date, plus grand que l'américain " Trinity " (19 kt), le soviétique " RDS-1 " (22 kt), ou le britannique " Hurricane " (25 kt). Son rendement était de 70 kt, plus que ces trois bombes réunies. La deuxième plus puissante première bombe-test a été " Chagai-I ", déclenchée par le Pakistan en 1998, avec 40 kt.

En comparaison, Fat Man, la bombe de Nagasaki, était de 22 kilo-tonnes, trois fois moins puissante.

Seules deux autres bombes A testées dans le Sahara furent plus puissantes : " Rubis " (< 100 kt, 20 octobre 1963), et " Saphir " (< 150 kt, 25 février 1965). Toutes deux ont explosé dans des installations souterraines au Hoggar.
L'armée française avait prévu une explosion entre 60 et 70 kt. Gerboise Bleue a donc été un succès total.

Les réactions internationales
À cause des critiques croissantes, la France a cessé ses essais atmosphériques dans le désert et mené des essais souterrains quelques mois après l'indépendance de l'Algérie en 1962 selon les accords secrets d'Évian avec le FLN. Ces accords prévoyaient que la France utiliserait pour une durée de cinq ans les sites comprenant les installations In-Eker, Reggane et de l'ensemble de Colomb-Béchar-Hamaguir pour des essais d'armes chimiques. Les discussions franco-algériennes de 1962 sont assorties d'accords secrets, jusqu'en 1978, les militaires français pourront ainsi continuer à faire des essais d'armes chimiques et bactériologiques à Colomb-Béchar-Hamaguir, dans la région nord du Sahara. Cette région, un polygone d'essai de 100 kilomètres de long sur 60 de large, a été le plus vaste centre d'expérimentation d'armes chimiques au monde, Russie exceptée.

De février 1960 à avril 1961, la France a testé quatre bombes dans l'atmosphère Reggane, les quatre bombes Gerboise. Trois d'entre elles étaient un test des engins de secours ("dispositifs d'urgence"), avec des rendements volontairement réduits à moins de 5 kilotonnes.

Avec les essais souterrains, la séquence a été modifiée pour la désignation des noms bijou, à partir de novembre 1961 avec " Agathe " (< 20 kt). Le 1er mai 1962, au cours du deuxième essai, 1'" accident de Béryl " contamine plusieurs personnes. L'épisode fut déclassifié de nombreuses années plus tard.

Cinq mois après la dernière bombe Gerboise, l'Union soviétique a répondu en rompant le moratoire des essais dans l'atmosphère, réglé de facto depuis la fin de 1958 avec les États-Unis et le Royaume-Uni. L'URSS a mené de nombreux tests d'amélioration, à partir de septembre 1961 avec une série d'essais de 136 bombes H. La série comprenait la bombe la plus puissante jamais testée, de 50 mégatonnes (50 000 kt) " Tsar Bomba ". Bien que l'Union soviétique maîtrisât la technologie de la bombe H depuis 1955, ce " dossier " pourrait avoir été conçu, dans le contexte de la guerre froide, comme une réponse à la France qui apparaît comme une troisième puissance nucléaire occidentale.

Pour réponse, les États-Unis ont réactivé leur propre programme d'essais atmosphériques avec une série de 40 explosions d'avril 1962 à novembre 1962.

La Chine a également lancé son propre programme nucléaire, résultant de la bombe A " 596 " (22 kt) qui a été testée le 16 octobre 1964, et la bombe H-Test no 6 (3,3 Mt), testée le 17 juin 1967.

En 1968, la France fait exploser sa première arme thermonucléaire, Canopus (2,6 Mt), à la nouvelle installation à Fangataufa, un atoll désert, en Polynésie française.

Il a fallu attendre 2006 pour que plusieurs sites, non décontaminés par l'armée française, ni par l'Algérie soient interdits au public.

C'est en 2009, après une information judiciaire (et donc enquête) ouverte à Paris en septembre 2004 contre X, à propos des conséquences des essais nucléaires français, menés au début des années 1960 au Sahara, et jusqu'en 1996 en Polynésie française, sur les civils et militaires qui y ont assisté sans être suffisamment protégés.
Dans le Sahara, la France avait procédé à un total de 17 essais nucléaires (13 souterrains à In Eker, dans le Hoggar, à quelques centaines de kilomètres au sud de Reggane et 4 atmosphériques Gerboise Bleue réalisée au sud de Reggane, dans le Sahara Algérien, le 13 février 1960.
Gerboise Blanche le 1er avril 1960.
Gerboise Rouge le 27 décembre 1960 et Gerboise Verte le 25 avril 1961) et après qu'un tribunal français ait accordé (le 7 juin 2008) une pension d'invalidité à vie à un ancien militaire âgé de 65 ans et victime d'une polymyosite pouvant avoir pour origine sa participation à des essais nucléaires en Algérie, que la France a annoncé un projet de loi d'indemnisation des victimes de ses 210 essais nucléaires, appuyé sur un fonds prévu de 10 millions d'euros.
En Algérie, les médecins et ONG locales estiment que le nombre d'anomalies et problèmes de santé est encore anormalement élevé dans cette zone. On admet aujourd'hui que différentes pathologies, dont cancers (cancer de la thyroïde, cancer du poumon, cancer du sein, leucémie, certaines anomalies congénitales, etc.) peuvent avoir été induites par l'irradiation ainsi subie.

De novembre 1961 à février 1966, treize tirs en galerie ont été effectués dont quatre n'ont pas été totalement contenus ou confinés (Béryl, Améthyste, Rubis, Jade). Malgré cela, ce système donnait satisfaction mais les Accords d'Évian ayant prévu que la France devait abandonner ses expériences au Sahara, l'État français a dû se mettre à la recherche d'un autre site.







Le document secret de l'armée française

Cinquante ans après l'explosion de la première bombe atomique française dans le Sahara algérien, alors sous domination coloniale française, des milliers de vétérans, convaincus d'être contaminés par la radioactivité, veulent la reconnaissance de leur préjudice.

Le 13 février 1960 vers 7 h, près de Reggane, à 1700 km d'Alger, la France procède à son premier essai nucléaire avec une bombe au plutonium, lors de l'opération Gerboise bleue.

Juste après la déflagration, des dizaines de techniciens en combinaison antiradiation n'avaient que 15 à 20 minutes, avant les retombées radioactives, pour récupérer sur les lieux de l'explosion les précieux appareils de mesure enfouis dans le sable.

Au total, 6000 à 7000 personnes travaillaient depuis des mois pour cet essai au Centre saharien d'expérimentation militaire de Reggane.

L'Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN) se bat depuis plusieurs années avec une multitude de documents obtenus auprès des 4500 adhérents qu'elle représente.

Selon une étude de l'association, les vétérans ont deux fois plus de cancers que les Français de plus de 65 ans. Elle note également une mortalité infantile trois fois supérieure à la moyenne chez leurs descendants.

Le rapport " confidentiel défense " que " le Parisien - Aujourd'hui en France " s'est procuré ( paru sous le titre : Quand les appelés du contingent servaient de cobayes) est un résumé d'envergure sur les essais nucléaires au Sahara entre 1960 et 1966. Jusqu'à aujourd'hui, très peu d'éléments avaient filtré sur les expérimentations réalisées par l'armée française sur ses troupes dans le cadre de l'élaboration de la bombe atomique.

Seul " le Nouvel Observateur " avait publié en 1998 un article sur Gerboise verte, le nom de code du dernier tir atmosphérique du 25 avril 1961, issu des archives de la Grande Muette. Aussitôt après, celle-ci les avait refermées.

Le document que nous révélons porte notamment sur les manoeuvres en " ambiance nucléaire ", effectuées ce 25 avril 1961. En voici les principaux extraits.

Etudier les effets de la bombe sur les hommes.
Selon le rapport, il s'agit d' "expérimentations tactiques". Leurs noms de code sont Garigliano pour les fantassins, Bir Hakeim pour les chars. Il s'agit d'" exécuter (...) deux manoeuvres dans un cadre offensif et une dans un cadre défensif " afin d'étudier " la réoccupation d'une position touchée par une explosion nucléaire ". 300 personnes y prennent part, essentiellement des appelés issus de régiments situés en Allemagne, 42e RI et 12e régiment de cuirassiers. L'objectif de ces essais est très clair : " Etudier les effets physiologiques et psychologiques produits sur l'homme par l'arme atomique. "

La troupe à 275 m de l'explosion atomique.
Le rapport relate très précisément la journée du 25 avril 1961, quelques minutes après l'essai atomique. A " H + 20 min, les hommes sortirent des abris, regardèrent le nuage avec appréhension (...). A H + 35 min, la section progressa à pied. Les véhicules vides suivaient à 100 m (...). Deux kilomèt- res furent couverts en 40 min (...). A 1 100 m du " point zéro " (NDLR : l'en- droit où la bombe vient d'exploser), les hommes apercevaient nettement les dégâts occasionnés (...). A environ 700 m, (...) la progression fut stoppée." " Le détachement d'engins blindés de reconnaissance traversa la zone de retombées à H + 1 heure. Une patrouille de véhicules tout-terrain était chargée de faire un raid sur le point zéro pour étudier les possibilités d'attaque en zone contaminée (...). Cette patrouille fut arrêtée à 275m du point zéro. "

Un masque antipoussière plutôt qu'un masque à gaz.
Les enseignements tirés de cette manoeuvre sont édifiants. Le rapport indique par exemple que les hommes semblaient "capables de poursuivre le combat, dans la mesure où le moral n'aurait pas été trop fortement atteint". En conséquence, en cas de guerre, il est indispensable d'obtenir un " oup au but" sur l'ennemi.

Autre " problème " mis en évidence : le masque à gaz complique les communications. Il sera décidé que lors d'un conflit, " le commandant ne devra pas pénétrer en zone contaminée ". En revanche, pour les hommes à pied, comme " le rythme de la manoeuvre serait diminué de 50 % tant que le port du masque resterait obligatoire ", son " remplacement par un masque antipoussière élémentaire a été demandé ".

L'amateurisme des autorités.
Les auteurs du rapport montrent comment les concepteurs des armes atomiques françaises font manipuler à la troupe des substances dont ils connaissent pourtant les dangers.

Pour les essais souterrains, il est décidé que lors d'" un travail en atmosphère contaminée, l'autorité responsable peut autoriser les travailleurs à ne pas porter le masque (...) et leur faire inhaler en un jour, à titre exceptionnel, ce qui est normalement autorisé en trois mois ". Les militaires se réservent le droit d'autoriser un court séjour sans précaution spéciale, même en zone interdite". Quant à la puissance des bombes, elle reste totalement aléatoire. Pour Gerboise verte, " son énergie n'est pas connue avant le tir ".

Les essais souterrains n'échappent pas à la règle. Alors que " seuls " quatre accidents étaient connus, le rapport montre qu'il n'y a qu'un tir sur les treize réalisés qui fut contenu, les autres donnant lieu à des fuites radioactives.

dimanche, janvier 23, 2011

CHRONOLOGIE DE L 'ALGERIE DE 1830 A 2010

CHRONOLOGIE DE L'ALGERIE DE 1830 A CE JOUR


HISTOIRE DE LA REVOLTE DE LA TRIBU DES DOUI MENAI D 'ABADLA CONTRE LE COLONIALISME FRANCAIS

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Rappel chronologique de la guerre d'Algérie.




1954

1er novembre: proclamation du Front de libération nationale (FLN), qui fixe les objectifs de la lutte armée pour l'indépendance nationale par la restauration de l'Etat algérien souverain. Une vague d'attentats contre les Français en Algérie marque le début de la guerre.

5 novembre: le gouvernement français envoie des renforts militaires en Algérie.

24 novembre:François Mitterrand, alors ministre de l'Intérieur, prône le recours à la force.

Décembre: création du Mouvement nationaliste algérien (MNA) de Messali Hadj. Les membres du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD) sont arrêtés.


1955

26 janvier:Jacques Soustelle est nommé gouverneur général d'Algérie.

31 mars: l'état d'urgence est proclamé dans les Aurès et la Grande Kabilie et la censure est instaurée.

18-24 avril: le FLN participe à la conférence du Tiers-monde à Bandoeng. La conférence exprime sa solidarité avec l'Algérie combattante.

16 mai: les effectifs de l'armée française en Algérie sont portés à 100 000 hommes. L'Assemblée générale de l'ONU vote l'inscription de l'affaire algérienne à l'ordre du jour.

20 août: massacres dans le Philippevillois. Le soulèvement de musulmans est sévèrement réprimé, faisant une centaine de morts.

30 août: en raison de l'extension de la rebellion armée, l'état d'urgence est proclamé dans l'ensemble de l'Algérie.

11 septembre: à Paris, première manifestation des appelés du contingent qui refusent de partir en Algérie.
Inscription de la question algérienne à la 10e session de l'Assemblée générale de l'ONU. Grève des commerçants à Alger à la veille de l'ouverture de la session de l'ONU.

Novembre: création des SAS, Sections administratives spécialisées.

29 décembre: L'Express reproduit des photographies de l'exécution illégale d'un rebelle algérien par un gendarme auxiliaire français, en août 1955.


1956

20 janvier: manifestations violentes à Tlemcen.

2 février: Jacques Soustelle est remplacé par Robert Lacoste.

6 février: Guy Mollet, président du Conseil, est accueilli à Alger par les manifestations d'hostilité des Européens. Il déclare que "la France doit rester en Algérie et elle y restera".

9 mars: manifestations d'Algériens à Paris contre le vote des pouvoirs spéciaux.

11 mars: l'Assemblée nationale vote les pouvoirs spéciaux au gouvernement Guy Mollet.

11 avril: le service militaire est porté à 27 mois, 70 000 "disponibles" du contingent de 1953 sont rappelés.

19 mai: l'Union générale des étudiants musulmans d'Algérie (UGEMA) lance un mot d'ordre de grève pour une durée illimitée, et invite les étudiants et les intellectuels à rejoindre le FLN et l'Armée de libération nationale (ALN).

22 avril: Pierre Mendès-France, ministre d'Etat sans portefeuille, en désaccord avec la politique algérienne du gouvernement, démissionne.

18 mai: en Algérie, 19 appelés français, arrivés depuis seulement une semaine, sont massacrés.

5 juillet: grève générale des Algériens, en France et dans le département d'Alger.

20 août: le congrès du FLN à la Soummam (Kabylie) définit les buts de guerre, fixe les conditions du cessez-le-feu, des négociations de paix et nomme le FLN comme seul et unique représentant du peuple algérien.

Septembre: les effectifs militaires sont portés à 600 000 hommes en Algérie.

22 octobre: détournement par les autorités françaises d'un DC-3 de Royal Air Maroc qui transporte plusieurs dirigeants du FLN de Rabat à Tunis. Ben Bella, Aït Ahmed, Boudiaf, Khider et Lacheraf sont faits prisonniers. En représailles, plusieurs dizaines de Français sont tués à Meknès (Maroc).

1er novembre: à l'occasion du deuxième anniversaire du déclenchement de la lutte armée, grève générale massivement suivie dans l'Algérois. Recrudescence du terrorisme en Algérie. Les premiers attentats à la bombe sont perpétrés à Alger par le FLN. En représailles, les civils français procèdent à des ratonnades dans Alger.

2-5 novembre: expédition de Suez. La France et la Grande-Bretagne attaquent l'Egypte, bombardent ses aéroports et les intallations du canal de Suez après l'attaque de l'Egypte par Israël.

15 novembre: l'ONU inscrit la question algérienne à son ordre du jour.

1er-14 décembre: le général Raoul Salan est nommé commandant en chef en Algérie.

5 décembre: le gouvernement français dissout les conseils généraux et les municipalités en Algérie.

27 décembre: assassinat d'Amédée Froger, président de l'association des maires d'Algérie.


1957

7 janvier: la 10e division de parachutistes du général Massu est chargée du maintien de l'ordre à Alger. Début de la bataille d'Alger.

Janvier/février: recrudescence d'attentats à la bombe contre des civils et des militaires à Alger. Plus de 30 morts et une centaine de blessés.

Fin février: de nombreux dirigeants du FLN sont arrêtés.

26 février: le quotidien L'Humanité publie la lettre d'un soldat français qui dénonce l'utilisation de la torture par l'armée française en Algérie. Un mois plus tard, le général Jacques de La Bollardière demandera à être relevé de son commandement en Algérie pour protester contre la torture.

Mars: Larbi Ben M'hidi, à l'origine de la création du FLN, est assassiné par les parachutistes du colonel Bigeard après avoir été torturé.

13 avril: Djamila Bouhired, accusée d'avoir posé une bombe dans un café près de l'université d'Alger, est arrêtée. Torturée, elle signe des aveux. Son avocate, Gisèle Halimi, reçoit le soutien d'intellectuels français comme Simone de Beauvoir, Françoise Sagan...

28 mai: massacre de la population civile du douar Melouza par le FLN. Bilan: 301 morts et 14 blessés.

11 juin: arrestation de Maurice Audin, assistant de la Faculté des sciences d'Alger.

20 septembre: l'ONU inscrit la question algérienne à son ordre du jour.

29 novembre: l'Assemblée nationale vote la loi-cadre et la loi électorale de l'Algérie.

Décembre: violents combats dans l'est-Constantinois. Assassinat de Abane Ramdane, principal organisateur du Congrès de la Soummam.


1958

Janvier-mai: bataille du barrage de l'est-Constantinois.

7 janvier: début de l'exploitation du pétrole saharien.

7 février: un avion de chasse est mitraillé depuis Sakh.

8 février: le groupement aérien de Constantine décide, avec l'accord du général Salan, mais sans que le gouvernement français en soit averti, le bombardement de Sakhiet-Sidi-Youssef. L'opération fait 70 morts, dont 21 enfants d'une école.

15 avril: démission du gouvernement Gaillard. Crise ministérielle en France.

26 avril: manifestations à Alger en faveur de l'Algérie française. 30 000 Algérois demandent un Gouvernement de salut public après la chute du gouvernement Gaillard.

9 mai: après l'annonce par le FLN de l'exécution de 3 prisonniers militaires français, vive indignation et nombreuses manifestations à Paris et à Alger.

13 mai: prise du gouvernement général par les Européens à Alger. Un Comité de salut public est créé sous la présidence du général Massu, et on fait appel au général de Gaulle.

14 mai : Salan crie "Vive de Gaulle" à Alger. De Gaulle se déclare prêt à assumer les pouvoirs de la République.

28 mai: grande manifestation pour la défense de la République à Paris, de la place de la Nation à la place de la République.

1er juin: l'Assemblée nationale investit de Gaulle par 339 voix contre 224.

4 juin: dans un discours à Alger, de Gaulle déclare aux européens "Je vous ai compris".

19 septembre: formation du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Ferhat Abbas est le premier président du GPR.

28 septembre: la nouvelle Constitution est approuvée par référendum (79% de oui en métropole, 95% en Algérie). Naissance de la Ve république le 5 octobre.

3 octobre: de Gaulle annonce à Constantine un plan de développement en 5 ans pour l'Algérie.

23 octobre: dans une conférence de presse, de Gaulle propose au FLN la paix des braves.

19 décembre: le général Challe et Paul Delouvrier reprennent les fonctions du général Salan.

21 décembre: de Gaulle est élu président de la République.


1959

30 janvier: de Gaulle renouvelle l'offre de paix en Algérie.

6 février: début du plan Challe, basé sur le principe de la pacification, en Oranie.

18 avril: le journal Le Monde divulgue le rapport accablant qu'a présenté Michel Rocard, jeune énarque socialiste, sur les camps de regroupement organisés par l'armée française en Algérie. Michel Debré, alors Premier ministre, dénonce une campagne de dénigrement téléguidée par le parti communiste.

5-12 juillet: opérations "Etincelles" dans le Hodna.

Fin juillet: début des opérations "Jumelles" en Grande Kabylie.

27-31 août: première tournée des popotes de de Gaulle en Algérie. "Moi vivant, jamais le drapeau du FLN ne flottera sur l'Algérie".

Début septembre: début des opérations "Pierres précieuses" en Petite Kabylie

16 septembre: de Gaulle proclame le droit des Algériens à l'autodétermination par référendum, propose sécession, francisation, association.

28 septembre: le GPRA refuse la proposition de de Gaulle. Il exige l'indépendance totale avant toute discussion.

10 novembre: appel de de Gaulle au cessez-le-feu.

28 novembre: Ben Bella et les dirigeants arrêtés en 1956 sont désignés comme négociateurs par le FLN


1960

19 janvier: le général Massu est muté en métropole pour avoir critiqué la politique du général de Gaulle.

24 janvier: début de la semaine des barricades à Alger. 22 morts et 150 blessés le premier jour.

13 février: explosion de la première bombe atomique française au Sahara

3 - 5 mars: deuxième tournée des "popotes". De Gaulle en Algérie insiste sur la nécessité d'une victoire complète et le droit de la France à rester en Algérie, mais parle d'une "Algérie algérienne liée à la France". Il renouvelle l'offre de négociations.

30 mars: le général Challe est démis de ses fonctions de commandant en chef en Algérie.

9 juin: rencontre entre de Gaulle et Si Salah à l'Elysée.

25/29 juin: entretiens de Melun avec les émissaires du GPRA. Les négociations échouent quand le GPRA se rend compte qu'il s'agit de discuter d'un cessez-le-feu.

5 septembre: discours de de Gaulle. "L'Algérie algérienne est en route". Procès à Paris des membres du "réseau Jeanson" de soutien au FLN. Jean-Paul Sartre envoie une lettre au tribunal.

6 septembre: publication du "Manifeste des 121" sur le droit à l'insoumission en Algérie.

Octobre: rafles d'Algériens à Paris et en banlieue

22 novembre: création d'un poste de ministre d'Etat des affaires algériennes, confié à Louis Joxe

23 novembre: départ de Paul Delouvrier, remplacé par Jean Morin, comme délégué général du gouvernement en Algérie.

9/12 décembre: dernier voyage de de Gaulle en Algérie. Manifestations populaires violentes à Alger, pour le soutien au FLN, au GPRA et à l'indépendance de l'Algérie.

20 décembre: les Nations unies reconnaissent à l'Algérie le droit à l'autodétermination.


1961

8 janvier: par référendum, les Français se prononcent à 75% pour le droit à l'autodétermination du peuple algérien.

Fin janvier: création de l'Organisation armée secrète (OAS) rassemblant des activistes européens contre l'indépendance de l'Algérie.

20 février: rencontre entre Georges Pompidou et le FLN en Suisse

26 avril: échec du Putsch des généraux à Alger. Dans la nuit du 21 au 22 avril, les généraux Challe, Jouhaud, Zeller et Salan ont tenté de s'emparer du pouvoir. De Gaulle assume les pleins pouvoirs, aux termes de l'article 16 de la Constitution.

20 mai/13 juin: premiers entretiens d'Evian.

14 juillet: recrudescence des attentats de l'OAS.

20 juillet: nouveaux entretiens entre la France et le FLN au château de Lugrin. Les discussions achoppent sur la question du Sahara.

5 août: première émission pirate de l'OAS à Alger. Salan dirige l'OAS. Août/septembre: nombreux attentats du FLN et de l'OAS en Algérie.

5 septembre: de Gaulle admet qu'une Algérie indépendante et associée à la France aura vocation à réclamer le Sahara.

6 octobre: instauration d'un couvre-feu à Paris et en région parisienne pour les seuls Algériens, de 20 h 30 à 5 h 30 du matin, avec fermeture à 19 heures des débits de boissons tenus et fréquentés par les Algériens.

17 octobre: manifestations pacifiques de plusieurs dizaines de milliers d'Algériens dans les rues de Paris. La répression est brutale: des dizaines de morts, des centaines de blessés et plus de 10 000 arrestations. Des corps sont jetés dans la Seine. Automne: attentats de l'OAS en Algérie. Arrivée à Alger des brigades spéciales anti-OAS, les "barbouzes".

19 décembre: la CGT, la CFDT, l'UNEF, le PSU et le PCF organisent en France des manifestations en faveur de la négociation avec l'Algérie et contre l'OAS, qui a procédé les mois précédents à de nombreux attentats et assassinats d'officiers, de commissaires et de juges de la métropole.


1962

Janvier: attentats à Alger et en métropole commis par l'OAS et les anti-OAS.

8 février: manifestation, à l'appel des syndicats et de partis politiques, contre les exactions de l'OAS et pour la paix en Algérie. Violente réaction policière: 8 morts et plus de cent blessés au métro Charonne.

18 février: pourparlers des Rousses (Jura).

7 mars: ouvertures des négociations d'Evian.

16 mars: signature des accords d'Evian. Ils comprennent un accord de cessez-le-feu, applicable le 19 mars à 12 h, et des déclarations publiées par les 2 parties. La version française mentionne des pourparlers avec le FLN, la version algérienne avec le GPRA. Il ne s'agit pas d'un traité entre deux Etats, mais d'un programme commun proposé à la ratification par référendum (le 8 avril 1962 en France et le 1er juillet 1962 en Algérie).

19 mars: annonce officielle du cessez-le-feu en Algérie.

23 mars: insurrection et siège de Bab-el-Oued.

26 mars: à Alger, les troupes françaises ouvrent le feu sur une foule d'Européens qui manifestent contre les accords d'Evian et font 46 morts et 200 blessés.

8 avril: référendum en métropole. 90,7% des votants approuvent les accords d'Evian.

25 mai: réunion du Conseil national de la révolution algérienne (CNRA) à Tripoli

1er juillet : référendum d'autodétermination en Algérie. L'indépendance est approuvée par 99,72 % des votants.

3 juillet: de Gaulle reconnaît l'indépendance de l'Algérie.

5 juillet: proclamation de l'indépendance nationale. Bilan de la guerre: de 300 000 à 500 ou 600 000 morts selon les sources.


1999

5 octobre: le Parlement français adopte une proposition de loi reconnaissant "l'état de guerre en Algérie" dans les années 1950. Il aura fallu près d'un demi-siècle pour requalifier des faits jusque-là définis comme des "événements"

5 juillet 1962 : indépendance de l'Algérie.
1963 : Ahmed Ben Bella est élu président. Instauration d'un régime à parti unique (FLN).
1965 : Ben Bella est renversé par Houri Boumediene.
1971 : nationalisation des hydrocarbures. Il lance le pays dans l'industrie lourde et oriente la politique extérieure dans le sens du non-alignement.
1978 : mort du président Boumediene.
1979 : le colonel Chadli Bendjedid lui succède.
1980 : émeutes en Kabylie (printemps berbère).
1986 : émeutes à Constantine et à Sétif.
1988 : manifestations de jeunes à travers tout le pays. Le président Chadli appelle l'armée pour rétablir l'ordre. La répression des émeutes fait près de 500 morts.
Février 1989 : nouvelle constitution, libéralisation du régime et instauration du multipartisme.
Septembre 1989 : légalisation du Front Islamique du Salut, créé en mars 1989 et dirigé par Abassi Madani et Ali Belhadj.
Juin 1990 : avec 54% des voix, le FIS remporte les élections locales, premier scrutin libre depuis l'indépendance.
Mai-juin 1991 : le FIS appelle à une grève illimitée pour exiger une élection présidentielle anticipée. Affrontements entre islamistes et forces de l'ordre. Proclamation de l'état de siège. Arrestation des dirigeants du FIS.
26 décembre 1991 : le FIS remporte le premier tour des élections législatives (47,5% des suffrages).

1992

Janvier : Chadli est poussé à démissionner sous la pression de l'armée et le second tour des élection est annulé. Création d'un Haut Comité d'Etat (HCE) sous la présidence de Mohamed Boudiaf, un des artisans de l'indépendance, rappelé d'exil.
Février : instauration de l'état d'urgence.
Mars : dissolution du FIS.
Juin : assassinat de Mohamed Boudiaf. Début de l'escalade de la violence.
Juillet : Liamine Zeroual remplace le général Khaled Nezzar à la Défense.

1993

Août : assassinat de Kasdi Merbah, ancien Premier ministre et ex-chef de la Sécurité militaire.
Apparition du sigle GIA, Groupes islamiques armés, composé d'anciens volontaires formés à la guérilla en Afghanistan qui va progressivement privilégier un terrorisme médiatique.

1994

Janvier : le général Liamine Zeroual est nommé chef de l'Etat par le HCE.
Septembre-octobre : échec du dialogue entamé par le pouvoir avec le FIS. Mise en résidence surveillée des dirigeants du FIS, Abassi Madani et Ali Belhadj.
Novembre : colloque pour l'Algérie organisé à Rome par la communauté catholique de Sant' Egidio. Désapprouvé par le gouvernement, il réunit la plupart des partis d'opposition (FIS, FLN, FFS, MDA, PT, Ennhada et maître Ali Yahia Abdenour, président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme).
Décembre : prise d'otages dans un Airbus d'Air France sur l'aéroport d'Alger. Les agents du GIGN libèreront l'appareil sur l'aéroport de Marseille-Marignane. Les quatre terroristes seront tués.

1995

13 janvier : signature d'un «Contrat National » destiné à mettre un terme aux violences, par les principales forces de l'opposition réunies par la Communauté de Sant'Egidio de Rome. Le pouvoir rejette ce texte.
30 janvier : un attentat à la bombe devant le commissariat central d'Alger fait 42 morts et près de 300 blessés. Il est revendiqué par les Groupes islamiques armés (GIA).
25 juillet : attentat revendiqué par les GIA dans le RER parisien. 7 personnes sont tuées et plus de 80 blessées.
19 octobre : le FIS appelle ses membres à quitter les GIA, dirigés par «une bande d'extrémistes », selon El Hayat.
22 octobre : le président Zeroual annule la rencontre prévue avec Jacques Chirac au siège des Nations unies à New York après les vives critiques émises en France contre cette réunion.
16 novembre : élection présidentielle. Liamine Zeroual remporte 61% des voix. Le taux de participation est élevé (75,6% des voix), malgré l'appel au boycott des partis de l'opposition signataires des accords de Rome.

1996

17 janvier : Abbdelahmid Mehri est évincé de son poste de secrétaire général du FLN. La nouvelle direction du Front rompt avec les partis qui avaient signé à Rome un appel à la paix.
Mai : sept moines français enlevés en mars dans leur monastère de Tibéhirine par les GIA de Djamel Zitouni sont retrouvés égorgés.
Juillet : Djamel Zitouni est assassiné. Antar Zouabri lui succède à la tête des GIA.
28 novembre : référendum constitutionnel, qui donne les coudées franches au président Zeroual.

1997

Janvier : série de massacres dans la Mitidja, qui font environ 450 victimes.
5 juin : élections législatives largement remportées par le nouveau parti présidentiel, le Rassemblement national démocratique (RND).
15 juillet : libération conditionnelle du dirigeant du FIS Abassi Madani après six ans de détention.
Eté 1997 : recrudescence des massacres, principalement dans les environs d'Alger, qui font plus de 1200 victimes. Tous les observateurs s'interrogent sur les responsabilités de l'armée.
21 septembre : l'Armée islamique du Salut, bras armé du FIS, appelle à cesser les combats à partir du 1er octobre.
25 décembre : élections au suffrage indirect du Conseil de la Nation, chambre haute du Parlement. Le parti présidentiel remporte 80 des 96 sièges.
Décembre 1997-Janvier 1998 : après une relative baisse d'intensité pendant l'automne, les massacres reprennent quelques jours avant le début du ramadan, faisant plus de mille victimes. Les violences se déplacent notamment vers l'ouest algérien.

1998

25 juin : le chanteur kabyle Lounes Matoub, victime d'une embuscade, est assassiné près de Tizi Ouzou. Les émeutes qui se produisent en Kabylie les jours suivants prennent un caractère anti-gouvernemental.
11 septembre : le président Zeroual décide d'abréger son mandat et annonce une élection présidentielle anticipée.
Novembre : une scission au sein des GIA donne naissance au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dirigé par Hassan Hattab.

1999

Janvier : début de la campagne présidentielle pour l'élection du 15 avril. 7 candidats sont en lice. Ce scrutin paraît plus ouvert que les précédents.
14 avril : retrait de six des sept candidats pour protester contre des tentatives de fraude.
15 avril : élection d'Abdelaziz Bouteflika, ancien ministre des affaires étrangères, considéré comme le candidat de l'armée. Les résultats officiels lui ont assuré 73,8% des suffrages exprimés par 60% des inscrits.
Juin : l'Armée islamique du Salut (AIS), bras armé du FIS, confirme officiellement l'abandon de la lutte armée annoncé en 1997, et se place sous l'autorité de l'Etat.
Juillet : le président Bouteflika annonce une loi sur «la concorde civile»: une amnistie pour les islamistes qui n'auraient pas commis de crime de sang.
Septembre : la loi sur la «concorde civile est adoptée par référendum avec 98,6% de «oui».
Novembre : Abdelkader Hachani, un des dirigeants du FIS, est assassiné à Alger.

2000

Juillet : la recrudescence de la violence fait 300 victimes en un mois; depuis la fin de l'application de la loi sur la concorde civile, le 13 janvier, plus de 1000 personnes ont été tuées.
Décembre : une série d'affrontements entre groupes islamistes et forces armées font une cinquantaine de morts dans les rangs de ces derniers au début du mois.
Hiver 2000-2001 : recrudescence des massacres qui font plusieurs centaines de victimes.

2001

Février : le témoignage d'un ancien officier des forces spéciales de l'armée, Habib Souaïdia (La sale guerre) qui a met en cause le rôle l'armée algérienne dans les massacres, suscite de vives réactions en Algérie.
Avril : des émeutes violemment réprimées font une soixantaine de morts en Kabylie et environ 1 300 blessés. Trois plaintes pour torture sont déposées en France contre le général Khaled Nezzar, venu à Paris faire la promotion de son livre. L'ancien homme fort du pouvoir algérien quitte précipitamment la France sans être inquiété.
Mai : extension des manifestations en Kabylie, puis à Alger, où, le 31, entre 100 000 et 200 000 personnes manifestent à l'appel du Front des forces socialistes (FFS).
Juin : le 14, la manifestation la plus importante jamais organisée à Alger tourne à l'émeute, faisant 4 morts. Quelques jours plus tard, le gouvernement interdit les marches, alors que les émeutes redoublent d'intensité et s'étendent à d'autres régions.
19 décembre : signature d'un accord d'association entre l'Union européenne et l'Algérie.

2002

Janvier : la recrudescence des tueries fait 150 morts en un peu plus d'un mois. Le 8, Antar Zouabri, chef des GIA, est abattu par l'armée dans la Mitidja.
12 Mars : le président Bouteflika annonce que le tamazight, la langue berbère, va être inscrit dans la constitution comme «langue nationale».
30 Mai : le Front de Libération Nationale (FLN, ex-parti unique) obtient la majorité absolue avec 199 sièges sur 389 aux élections législatives, boycottées par les partis kabyles.
5 Juillet : le 40ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie est endeuillé par un attentat qui fait 38 morts à Laarba près d'Alger.
5 Août : le président algérien gracie les détenus condamnés à la suite des émeutes qui ont touché la Kabylie.
27 septembre : le général Nezzar, qui a intenté un procès en diffamation contre Habib Souaïdia est débouté par la justice française. Celle-ci estime dans ses attendus qu'il «n'appartient pas au tribunal» de juger l'Histoire.
10 octobre : le FLN remporte la majorité des assemblées communales et départementales lors des élections locales. Le taux de participation est de 50% hors la Kabylie, où le mouvement contestataire des âarchs (tribus kabyles) avait appelé au boycott.

2003

Janvier : une brusque flambée de violence fait plus de 90 morts en 4 jours, en majorité des membres des forces de sécurité. Depuis octobre, le nombre mensuel de victimes était descendu en dessous de la centaine.
27 février : l'organisation Human Rights Watch dénonce, le nombre record de disparus, 7000, soit le plus élevé dans tout autre pays ces dix dernières années, à l'exception de la Bosnie.
20 mars : plébiscité comme secrétaire général du Front de Libération Nationale lors de son congrès, le premier ministre Ali Benflis impose sa ligne à l'ex-parti unique.
5 mai : Abdelaziz Bouteflika limoge son premier ministre, qui deux mois plus tard, annonce sa candidature à la présidentielle de 2004.
21 mai : un séisme dont l'épicentre se trouve dans la région de Boumerdès fait plus de 2200 morts.
2 juillet : les deux dirigeants du Front Islamique du Salut (dissous), Abassi Madani et Ali Belhadj, condamnés en 1992 à 12 ans de prison sont libérés. Ali Belhadj sera à nouveau interpellé en juillet 2005 pour apologie du terrorisme.

2004

8 avril : Abdelaziz Bouteflika est réélu président de la République avec 85% des suffrages.
3 août : démission du général Mohamed Lamari, chef d'état-major de l'armée algérienne.

2005

14 août : Abdelaziz Bouteflika annonce la tenue d'un référendum sur un «projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale». Le projet prévoit l'extinction des poursuites judiciaires pour les islamistes armés «qui ont déjà mis fin à leurs activités armées et se sont rendus aux autorités» pour autant qu'ils ne soient pas impliqués dans des massacres collectifs, des viols ou des attentats.
29 septembre : référendum sur la réconciliation nationale. Malgré l'appel au boycott de l'opposition, les Algériens disent «oui» à 97%. Le bilan de 13 ans de violences est de 150.000 morts et des milliers de disparus.
26 novembre : des élections locales permettent à l'opposition de conforter son assise en Kabylie.
26 novembre : le président Bouteflika est hospitalisé au Val de grâce (Paris) où il est opéré d'un «ulcère hémorragique à l'estomac». Il ne rentre à Alger qu'après trois semaines d'hospitalisation, et deux semaines de convalescence en France.

2006

Février : dans le cadre de l'opération paix et réconciliation, Alger accorde un délai de six mois supplémentaires aux islamistes armés pour déposer leurs armes. Les autorités annoncent la libération de 2 000 personnes détenues pour terrorisme, dont Ali Belhadj, l'ancien numéro 2 du FIS.
31 août : expiration du délai de grâce offert aux groupes armés pour bénéficier de l'amnistie. Selon le ministère de l'intérieur, « entre 250 et 300 terroristes » se sont rendus aux autorités. Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) rejette l'amnistie.
17 septembre : après quatorze ans d'exil en Allemagne, le représentant du Front islamique du Salut à l'étranger, Rabah Kebir, rentre en Algérie, à la faveur de la charte sur la paix et la réconciliation nationale.

2007

Regain des attentats terroristes et des attaques menés par le GSPC, rebaptisé Al-Qaida au pays du Maghreb islamique en janvier.
11 avril : 30 personnes sont tuées par deux attentats à la voiture piégée, visant le siège du gouvernement à Alger et un poste de police dans la banlieue de la capitale. Les attentats sont revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb.
17 mai : élections législatives. Les trois partis de l'Alliance présidentielle soutenant le président Bouteflika conservent la majorité absolue.
22 septembre : reddition d'Hassan Hattab, fondateur du GSPC.
Octobre : une série d'attentats d'al-Qaïda au Maghreb fait une soixantaine de morts pendant le ramadan.
11 décembre : un double attentat-suicide revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique vise des bureaux des Nations unies et le siège du Conseil constitutionnel. Le bilan officiel est de 34 morts, dont 17 employés de l'ONU. Les sources hospitalières font état de plus de 70 victimes.

2008

8 juin : un double attentat à la bombe contre une entreprise française à l'est d'Alger, tue douze personnes dont un ingénieur français. Il est revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb.
Août : le ramadan est précédé d'une recrudescence d'attentats suicide, dont le plus meurtrier fait 48 morts, le 19 août, à l'est d'Alger. Ils portent la signature d'Al-Qaida au Maghreb islamique.
29 octobre: après des mois de rumeurs, Abdelaziz Bouteflika annonce la révision de la Constitution qui lui interdit de briguer un troisième mandat.

2009

9 avril : élection présidentielle boycottée par les principaux partis d'opposition. Abdelaziz Bouteflika l'emporte avec 90,24% des voix.
Juin-juillet : une soixantaines de personnes sont tuées dans une série d'embuscades tendues par des islamistes armés.
3 août : de violents affrontements opposent des commercants chinois à des Algériens dans la banlieue est d'Alger.
19 octobre : des affrontements opposent la population, qui proteste contre les mauvaises conditions de logement, à la police, dans la commune d'El-Madania, située sur les hauteurs d'Alger.
Novembre: tension entre Alger et Le Caire après des incidents en marge d'un match de football en Egypte pour la qualification pour le Mondial 2010.

2010

Février : Le colonel Ali Tounsi, patron de la police nationale, est tué par un adjoint qu'il venait de suspendre pour malversation.
Avril : neuf ans après une série d'exactions contre des femmes par des islamistes, les violences reprennent dans la ville pétrolière d'Hassi Messaoud.
Juin : recrudescence d'attentats contre les forces de l'ordre en Algérie.
Novembre: Un proche d'Abdelmalek Droukdel, le chef d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), est tué par les forces de sécurité à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Alger

CHRONOLOGIE DE L'ALGERIE COLONIALE DE 1830

1830: le 31 janvier, le Conseil des ministres français décide d'organiser un débarquement en Algérie, alors sous régence ottomane. Le corps expéditionnaire embarque à Toulon le 11 mai, les troupes françaises le 14 juin, à Sidi Ferruch. Le dey (régent) capitule le 5 juillet. La guerre de conquête sera longue et brutale. A Paris, les partisans de l'occupation restreinte et ceux de l'occupation totale s'affrontent. La France connaîtra une forte résistance des tribus et d?incessantes rébellions jusqu'en 1870.

1834: une ordonnance royale nomme un gouverneur général pour administrer les «possessions françaises».Le général Desmichel conclut un traité avec Abd El-Kader. En échange de la reconnaissance de la souveraineté de la France par ce dernier, Paris l'accepte en tant que souverain «émir des croyants».

1837: traité de la Tafna conclu entre le général Thomas Bugeaud et l'émir Abd El-Kader. La France lui abandonne les deux tiers de l?Algérie, ne conservant que deux enclaves autour d?Oran et d?Alger. Abd El-Kader édifie un Etat et appelle à la guerre sainte contre les envahisseurs.

1839: Abd El-Kader déclare la guerre à la France.

1841: Louis Philippe nomme le général Bugeaud gouverneur général à Alger. Il a pour mission d'occuper tout le territoire de l'ancienne régence ottomane.

1847: reddition d?Abd El-Kader. Des révoltes sporadiques agitent toujours l?Algérie.

1848: la deuxième République fait de l?Algérie une partie intégrante du territoire français.

1864: la confédération tribale des Ouled Sidi-Cheikh lance une insurrection.

1865: Napoléon III fait publier des senatus-consultes protégeant la propriété collective des tribus et donnant le droit à la naturalisation des musulmans. Farouchement opposés à cette politique, les colons parviendront à la mettre en échec avec l?effondrement de l?Empire.

1867: la famine fait 500 000 victimes.

1870: troisième République. L?Algérie ne dépend plus du ministère des Colonies mais de celui de l'Intérieur. Elle est divisée en trois départements. Les décrets Crémieux confèrent la qualité de citoyen français aux juifs d'Algérie.

1871: insurrection d'El Mokrani, en Kabylie, contre la confiscation des terres.

1881: le code de l?indigénat fait des musulmans des citoyens de seconde zone.

1889: une loi impose la nationalité française à tous les descendants d'Européens qui se trouvent sur place.

1911: les musulmans sont astreints au service militaire. 25 000 soldats musulmans tomberont sur le champ de bataille durant la guerre de 14-18.

1919: une timide réforme offre une représentation élue à un plus grand nombre de musulmans.

1926: fondation, à Paris, de l?Etoile nord-africaine, dirigée par Messali Hadj. Son objectif: l?indépendance de l?Algérie. Accusée de propagande subversive, elle est interdite en 1929.

1936: fondation du Congrès musulman algérien, dans le cadre du Front populaire. Le projet Blum-Viollette, visant à accorder la pleine citoyenneté à une élite de 21 000 musulmans francisée, est retiré sous la pression des colons.

1937: reconstituée en 1933, l?Etoile nord-africaine est à nouveau dissoute. Messali Hadj fonde, à Alger, le Parti du peuple algérien.

1938: Ferhat Abbas fonde l?Union populaire algérienne, qui revendique l?accession des musulmans à la citoyenneté française.

1939: dissolution des partis politiques ; arrestation des dirigeants nationalistes.

1940 : Vichy. Le décret Crémieux est annulé.

1942: débarquement anglo-américain à Alger.

1943: le Manifeste du peuple algérien, présenté aux Alliés par Ferhat Abbas, réclame l'égalité entre les communautés musulmane et européenne.

1945: la répression d?émeutes dans le Constantinois, à l?occasion de la Libération, fait 45 000 morts selon les nationalistes algériens.

1946: Ferhat Abbas crée l'Union démocrate du manifeste algérien (UDMA). Messali Hadj crée le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD)

1947: l'Algérie est dotée d'un nouveau statut, qui prévoit notamment une assemblée paritaire de 120 membre (60 pour le collège des Français, 60 pour le collège des musulmans). Le MTLD crée une organisation secrète (OS), armée d?un millier d?hommes prêts à la lutte armée. Démantelée en 1950, elle sera reconstituée en 1953.

1948: à la veille des élections à l?Assemblée algérienne, les deux tiers des candidats du MTLD sont emprisonnés. Grâce à cette fraude, les sièges du second collège échoient à des inconnus.

1953: les partisans de Messali Hadj sont écartés du MTLD.Printemps

1954: création du Comité révolutionnaire d?unité et d?action (CRUA).1er novembre

1954: devenu FLN (Front de libération nationale), le CRUA déclenche la révolution algérienne.

vendredi, juillet 23, 2010

LE FOLKLORE DES DOUI MENAI HOUBI http://www.youtube.com/watch?v=7ApYcwAYXtg


LE FOLKORE " Houbi "



Les manifestations culturelles organisées au niveau de la région offrent l'opportunité au grand public de découvrir le patrimoine artistique et populaire, à la fois riche et varié, qui témoigne d'une culture intense et vivante qui s'est transmise de génération en génération.
L’histoire récente de cette région est fortement marquée par sa richesse culturelle, mystique et patrimoniale .Cette richesse est unique et pourtant encore méconnue, elle n’a pas pu se développer et se hisser au niveau des hommes et femmes de culture et d’histoires qui vivent dans cette espace.
Le folklore de « Houbi » est parfaitement connue dans la région de guir.Sa pureté se révèle depuis des siècles dans des cérémonies de mariage et de circoncision.La danse de « Houbi » est la même depuis sa création et garde toujours sa forme initiale.
Une haute tradition présente le symbole des tribus arabes nomades qui sont situés entre les rives de l’Oued Guir.Sémiologiquement « Houbi » veut dire « Jouer » au féminin.Les membres de la troupe sont formés de 3 à 6 groupes.
Le groupe se varie entre 6 à 10 hommes et 2 à 3 femmes.La troupe est privée de tous instruments musicaux, ils utilisent seulement les mains et les pieds dans un ordre bien établi et exceptionnel .le chef de la troupe est un poète »chikh » cible les membres présents avec ses poésies de danse appelées « Hmaia ».
La protection est répétés à plusieurs reprises par les membres des groupes petit à petit.En culminant l’extase,les femmes se mettent en dense.
Les acclamations par les mains et les battements forts par les pieds s’accentuent et s’accélèrent durant une demi-heure pour que le « Hmaia » protection recommence et la danse reprenne ainsi de suite.
En outre les paroles des chants de la troupe sont propre à elle et sont en harmonie avec son environnement géographique, historique et civilisatrice.Seules les jeunes filles et les divorcées participent à la danse.
En ce qui concerne les membres de la troupe, chaque homme doit vêtu d’un gandoura, chèche blanc, pantalon et chaussures noirs.Son goundoura est entouré par une ceinture en cuire ou il s’attache l’étui de son Koumia « coteau traditionnel »Il porte un cordon en soie « Harire » qui le croise auprès de son épaule.
La femme danseuse doit aussi vêtue de son drapé « Izar » de couleur noir ou blanc qui sera attaché par des fibules en argent « Khallalat » et une ceinture en soie « Harire » en mettant sur sa tete et ses épaule un autre voile « Khimar ».Elle porte autour de son cou un collier en ambre « Morjane et Louban ».
Ses cheveux sont enroulées et tressés avec un fil vert dans un bouclier en argent composé de 06 anneaux « Khosse »,le tout couvert par un foulard rouge « Sebniya » Ayacha : foulard de couleur unique, souvent orné d’un fil fin de paillettes et des boutons décoratifs .elle met des boucles or sur ses oreilles.
« L’izar »,c’est une sorte de robe large,sans voile ou avec sans manche suivant les saisons de même que les tuniques composées d’une chemise et d’un long pantalon ,ainsi que d’autre robes de couleurs jaunes ou oranges de cérémonie .
Le retour de cet habit traditionnel favorise,par conséquent le développement de sa fabrication,il symbolise également un attachement aux us et coutumes ,de même qu’il met en exergue la richesse et la diversité du patrimoine culturel et social local.

jeudi, juillet 01, 2010

LA LUTTE DES DOUI MENAI

1./ LES OULED BOUANANE
2./ LES OULED BELGUIZ

3./ LES OULED DJELLOUL
4./ LES OULED YOUCEF
5./ LES IDDARSSA
A l’origine, les Abadla sont une fraction des Oulad Ameur du groupe des Oulad Bouanane de la tribu des Doui Menia.
Le fondateur de la tribu des Doui menia se nommait Abdallah Ben Abdelkarim Ben Mohamed Ben Ibrahim AL MAAKILI, il était connu sous le nom de MENAA, il a vécut au 13éme siècle, il était originaire de la ville de Yanbou qui se situe en Arabie Saoudite entre la Mecque et Médine, il avait accompagné l’ancêtre des Chorfas de la ville de Yanbou jusqu’à l'actuel ABADLA dans la région du GUIR (SAOURA,ALGERIE), Ces doui menai sont des Arabes qui s'installent dans le sud Algerien,suite a l'invasion hilalienne,ils chassent les hemayanes du Guir,et refoulent les Ghnanemas sur la saoura,a partir de ce moment tout le pays compris entre le Ziz et la Zouzfana leur appartint.Jusqu'a l'occupation francaise ils etainent exclusivement nomades,ils possedaient dans la vallee du Guir de petits Ksours,qui leur servaient de magazins pour leur provisions,les grains etaient deposees dans des silos(matmoura).Ils vivaient du produit de leur cultures,de leur troupeau de moutons et de chameaux,du commerce des caravanes entre le Taffilelet et le Touat,enfin a l'occasion des razzias pousses jusqu'aux limites du desert : Il a ete conserve le souvenir de leur incursions jusque dans la region de Tomboctou .Avec l'occupation Francaise les razzias ont disparues,mais le genre de vie s'est en somme conserve.Il consite essentiellement en une imigration triangulaire entre la vallee du Guir,ou ils possedent des terres de labour autour d'ABADLA,les palmeries du Tafilelette et de la ZOUZFANA,ET DES TERRAINS de parcours situees au Nord et au Sud du Guir,les Ksours a l'exception d'Abadla demeurant inhabites. De ces trois poles,la VALLEE DU GUIR est celui qui les retient le plus longtemp.En aval de Djorf Torba,l'oued en crue s'etale sur plusieurs kilometres et depose des limons entre des terrasses de galet,qui sont ensemences chaque annee en cereales.L'etendu laboure varie d'une annee a l'autre,la moisson est assez importante pour determiner un mouvement d'emmigration des gens de la Saoura vers le Guir et parfois un petit courant d'Exportation.
Les terres de labour,comme les terres de parcours sont ARCH c'est a dire propriete collective de la TRIBU.Autrefois elles etaient tires au sort chaque annee entre les chefs de tentes,peu a peu l'habitude de la redistribution annuelle s'est perdu,les CAIDS ont accapare les meilleure terres,et l'exploitant se comporte exactement comme si il est proprietaire.
La meilleure preuve que les Douis menai ne se disinteressent pas des arbres reside dans le fait qu'ils possedaient eux meme des palmiers en dehors du GUIR dans le Tafilalette,et TAGHIT,bien entendu .Ils ne les cultivent pas eux meme,mais les font cultiver par les KHEMES.
Au printemps comme chez tous les nomades,le betail des Douis menai se disperse,on envoie les bergers garder les moutons au sud sur la HAMADA de Tabelbala ,les chameaux paitre au Nord dans l'oued TALAZAZA,les tentes restent dans le Guir a proximite des champs.
A la fin de mai quand la moisson est faite les moutons sont ramenees pour brouter les chaumes.Vers la mi aout les tentes se transportent au Beni Goumi ( TAGHIT ) ,les doui menai campent dans les jardins pour surveiller la maturation des dattes puis ils procedent au partage de la recolte.A la fin de novembre les hommes reviennent dans le GUIR pour faire les labours.
UN evenement est venu apporter une perturbation dans les conditions de vie traditionnelles des doui menai , c'est le developpement pris par l'exploitation des houilleres,(MINES DE CHARBON)d'abord localiser a KENADSA pendant la guerre,un deuxieme puit a ete ouvert a BECHAR ,puis un troisieme a SFAYA (kssi kssou ) a une trentaine de kilometres au nord du GUIR (ABADLA ).
La mine va au devant des nomades,Ceux ci ne boudent pas l;embauche.Sur les quelques 3000 ouvriers qui travaillent aux mines ,on en compte environ 2200 menais representant avec leur famille 8000 personnes qui appartiennent aux differentes tribus.
La direction des HOUILLERES organisa alors des trains speciaux a leur usage.C'est meme la principale utilite de la ligne a voie normale de BECHAR ABADLA construite pour ammorcer MEDITERRANEE NIGER ( MER NIGER ) que de permettre de faire la navette entre la mine et les champs (Robert Copot Rey) . - Après la loi du 23 mars 1941En 1941-1942 le chantier avance très vite, dès le mois d'avril, sur les hautes plaines steppiques où les obstacles sont faciles à contourner. A l'exception des courbes dues à l'obligation de contourner les djebels dominant la plaine de l'oued Guir, la voie est tracée presque en ligne droite.Le tronçon Bou-Arfa-Colomb-Béchar est inauguré le 8 décembre en présence du Secrétaire d'Etat aux Communications, Jean Berthelot, et d'un détachement de goumiers marocains.On enchaîne aussitôt par la pose d'une voie de raccordement au bassin houiller de Kenadsa ; et par les travaux de terrassement vers Abadla, au sud de Colomb-Béchar.
Au sud de Colomb-Béchar, la voie s'éloigne de la piste qui suit la vallée de la Saoura pour être à l'abri des crues violentes ( comme en septembre 1959) de cet oued desséché la plupart du temps. Lorsque Abadla est atteint en 1948, personne n'imagine que ce terminus provisoire sera définitif. D'autant moins que les études préparatoires sont terminées dès décembre 1947 pour les 2080 kilomètres qui séparent Colomb-Béchar de Gao.D'ailleurs les travaux de piquetage et de terrassements continuent jusqu'à 400km au sud de Colomb-Béchar. Dans les ouvrages publiés en 1949-1950 on considère le prolongement de la ligne jusqu'au Soudan comme une certitude. On publie même le tracé précis de la voie jusqu'au Touat. La carte ci jointe concerne l'arrivée sur Kerzaz avec le tracé adopté dans l'immédiat pour franchir la chaîne d'Ougarta, et un possible tunnel à creuser plus tard, sous le col de la vipère.
MENA Dont le tombeau se trouve aujourd’hui dans la ville de Rissani dans la région du Tafilalet au Maroc,est Mort d'une mort naturelle au cours de la visite de la maturation des dattiers ET les KHEMASS des DOUI MENAI A TAFILELETTE. C’est au 17éme siècle de l’ère chrétienne que les Doui Menia originaires d arabie ont occupé militairement l’oued Guir, l'oued Zousfana, ainsi que les Beni Goummi, Taghit, Ksar Barebi.
Les Doui Menia ne restèrent pas uniquement au Tafilalet et au Guir, ils voyagérent au cours des grands RAZZIA Pour livrer Bataille aux BRABERES et aux BENI IGUIL a Zagora dans l'Oued Draa, à l'Oued Noune, ainsi qu'à Sakiate al Hamra au Maroc.Il faut signaler que ces incursions etaient reciproques de la part de ces tribus par esprit de vengences.Le nom « Abadla » se rapporte au prénom Abdallah car le fondateur de cette fraction à l’origine s’appelait ABDALLAH, il vécut à la fin du 14éme siècle voir début du 15éme siècle, il était le fils de AMEUR BEN NAJI BEN BOUANANE BEN MENAA ou selon une autre tradition il était fils de AMEUR BEN BOUANANE BEN NAJI BEN MENAA.A la fin du 19éme siècle de l’ère chrétienne, la fraction des Abadla se composait de cinq sous fractions soit 100 tentes :1 - LES OULAD AHMED:qui se divisent en Oulad Belgacem, Ouled Boujemaa, Oulad Lhabib et les Oulad Lhoussine
2 - LES OULAD AMI MBAREK: qui se divisent en Oulad Moussa, Oulad Jaber, Oulad Allal, et Oulad Hamni
3 - LES HADB: qui se divisent en Oulad Bouregaa, Oulad Ghazi, Oulad Chaoui, BelAhmar, Echeballa, Chayate, et les Oulad Dahou
5 - Les Oulad Belhamed,
6 - Et les Oulad Hadj
Selon toute vraisemblance, la fraction des Abadla s’est formée dés le 15éme siècle de l’ère Chrétienne, mais par contre il est tout à fait faux et erroné de considérer les Abadla comme étant issus d’une même souche. Les éléments primitifs ont été au contraire d’origines très diverses et des causes différentes ont poussé ces familles à s’assembler en une seule et même fraction bien que celles-ci soient de souches différentes.Parmi les sous-fractions citées plus haut, ce sont les Oulad Bouregaa qui firent souche les premiers au sein des Abadla, en quelque sorte, ce sont eux qui furent jadis les premiers groupements des Abadla, ce sont les pionniers de la fraction des Abadla, cette information fut transmise par les Chioukhs de la fraction ainsi que ceux de Doui Menia. Par la suite les autres sous-fractions arrivèrent au fur et à mesure du temps, il y’avait des familles qui étaient originaires de Sakiat al Hamra, de Beni Abbes, de la région du Draa, de Tabelbala, du Tafilalet, de Outat Oulad Haj, il y’en avait d’autres qui étaient issus de familles de Mrabtines, ceux qui descendaient de Sidi Mahmed El Bahloul, ceux qui étaient issus des Hamyyanes, de Ghennemas, et c’est pour cette raison que les autres fractions de la tribu de Doui Menia donnérent comme surnom « DERBALA » à la fraction des Abadla car elle avait toujours accepté en son sein des étrangers de souches différentes, nous trouvons le même cas chez les Oulad Erzag de la fraction des Oulad Jelloul.De plus, aucune des familles citées plus haut ne peut prouver sa filiation échelon par échelon qui remonte jusqu'à Abdallah le fondateur des Abadla, en effet il n'y'a aucun lien généalogique entre ces familles dont les ancêtres éponymes ont vécu vers le 18éme siècle et Abdallah celui qui a laissé son nom à la fracton des Abadla.Les deux familles les plus influentes des Abadla sont les OULED BOUANANE BOUANINI et les Oulad Ammi Mbark.En Mars 1930, les Français décidérent que la fraction des Abadla allait devenir une tribu car elle était la fraction la plus importante des Oulad Ameur elle était commandée à l’époque par le Cheikh Lhabib Ben Khelifa des Oulad BOUANAN, ils ont incorporé deux autres fractions des Oulad Ameur au sein des Abadla il s’agit des fractions des Beggara et des Oulad Yaïch.Par la suite, ils ont incorporé au sein des Abadla deux autres factions des Oulad Ameur, il s’agissait des Soualem et des SOUARA,Ces quatre fractions appartenaient à la fraction des Oulad Ameur du groupe des Oulad Bouanane de la tribu des Doui Menia.Après, la tribu des Abadla se composait des fractions suivantes ce qui représentait 290 tentes soit une population de 1 800 âmes:
Les Douis Menai Comptaient environ 25 000 Ames dans les annees 1930/1940 (Selon l'etude de Robert Copot Rey sur les Doui Menai ) 1 - Les Oulad Ahmed qui se divisent en Oulad Khelifa, Oulad Boujemaa, Oulad Belamzouri, Oulad Ba Lhoucine
2 - Les Oulad Ammi Mbark qui se divisent en Oulad Moussa, Oulad Jaber, Oulad Allal, Oulad Hamni, et Oulad Bouregaa
3 - Les Hadb qui se divisent en Oulad Ghazi, Oulad Ahmed Ben Salem, Belahmar, Echballa, Chayate, Oulad Dahou
4 - Les Soualem qui se divisent en Merrazga, Oulad Hadj Mahmed, Oulad Dahan, Oulad Hammou Messaoud, Oulad Mohamed Ben Messaoud
5 - Les Oulad Yaïch qui se divisent en Oulad Boujemaa, Oulad Ali Ben Abdelouhad, Oulad Kaddour, Oulad Ghenili
6 - Les Begarra qui se divisent en Oulad Laguid, Oulad Ziane, Oulad Hammadi
7 - Et les SOUARA qui se divisent en oulad Khelifa, Oulad Ayad
Les chefs les plus réputés chez les Abadla sont :1 - Le Chef Abdallah Ben Larbi Ben Boujemaa du douar des Oulad Ahmed, il fut un grand Cheikh et un grand guerrier, il s'est distingué en 1882 lors de l'incursion de Si Slimane Ben Kaddour des Oulad Sidi Cheikh mais il fut tué, les Abadla se trouvaient dans leur Ksar dans l'oued Guir et ils furent vaincus,
.
2- Le Chef Mohamed Cherif qui fut un grand Cheikh des Abadla, c'est lui qui gardait dans sa tente le fameux tambour dont les grondements étaient entendus par tous les Doui Menia et qui les appellaient à une convocation générale,
3- Le Chef Lhabib Ben Khelifa du douar des Oulad Ahmed, c'était le frère de Larbi et l'oncle maternel du chef Tahar, il fut un grand Cheikh , il exerçait une grande influence sur tous les Oulad Ameur ou sa voix était trés écoutée, il mourut assassiné par LARBI BENDAHOU,suite a un arbitrage concernant un heritage que contestait l'Assassin.Ce fut une grande perte de ce sage pour les ABADLA.Qui defendait bien leur cause,et qui a oeuvre pour que les DOUI MENAI aillent tous,une part de la recolte des dattes de Taghit.(Il dira un jour,a un officier Francais,d'un air menaceant :vous etes un caid dans votre bureau... par contre moi je suis un caid de toute une tribu...)
6 - Le Chef Tahar Ben Slimane Ben Abdallah du douar des Oulad Ahmed, il fut un grand ruse qui bernait les francais en apportant son soutien aux maquisards du F.L.N..
Il est fort utile de préciser qu’il y’a eu un accord entre le Royaume du Maroc et le Gouvernement Général de l’Algérie le 5 mars 1918 concernant le statut des Doui Menia et des Oulad Djerir ralliés.
A cet effet tous les Oulad Bouanane sans aucune exception furent confirmés dans la nationalité A L G E R I E N N E et aucune individualité ne s’est réclamée du M A R O C, ce qui est une preuve indiscutable que l’autorité de La France s’exerçait dans le Guir chez les Doui Menia et d’une manière générale dans toute la Saoura.(voir ci dessous le cachet du commandement militaire du HAUT GUIR,poste de BOU DNIB ,CE QUI DEMONTRE QUE BOU DENIB EST UN TERRITOIRE ALGERIEN.DEPENDANT DU HAUT GUIR.(ABADLA)
.


Jusqu'à l’occupation française, les Doui-Menia ne créent aucune agglomération si minime. Ils étaient exclusivement nomades et ils possédaient dans la vallée de guir des terres de labours autour d’Abadla et des ksour qui leur servaient de magasins pour leurs provisions ; les grains étaient déposées dans des silos « Matmoura » creusé soit à l’intérieur des maisons dans des cours, soit en dehors de celles-ci, à côté de l’aire à battre.Bien qu’ils aient conservé le caractère spécifique du nomade, les premiers nomades regroupés dans le cercle de la politique de sédentarisation « 1958 » sont venus installer dans le quartier d’Abadla d’où elles sont construites la caserne militaire, les maisons en toub, ainsi que d’autres équipements administratifs et sociaux formant la création de la ville d’Abadla. La procédure du regroupement de la tribu de doui-menia, dans la région d’abadla comprend deux mouvements consécutifs et s’effectue comme suivant : la première en septembre, octobre 1958 et la deuxième en mai, juin 1959. Ce regroupement a interdit la population de la tribu Doui-Menia de mener leur vie habituelle et de contrôler leurs mouvements et leurs activités, par contre on l’ai assemblée dans « un village de tente » qui est le prolongement dans le nord, est et ouest du quartier d’Abadla, formant une agglomération de 8000 personnes dont 5000 sont des nomades, bien que leur mode de vie traditionnel soit entièrement changé. Les « Doui-Menia sont contraints à se sédentariser sous le férule de l’administration coloniale basée à Bechar, qui craint un soulèvement de région. A cet effet ils perdent leurs troupeaux faute de pâturage et s’enfoncent dans une profonde misère, les récoltes de la plaine étant nettement insuffisante pour faire face à une population désormais permanente de plusieurs milliers de personnes.
.Les zones de déplacement géographiques et " économiques " des Doui-Menia sont loin de se limiter aux seules zones que nous venons de citer.On peut dire qu'ils n'avaient pratiquement aucune des limites précises dans leurs espaces d'évolution. On le retrouvent d'ailleurs majoritaires à Bechar et Kenadsa ou le Arch des Ouleds Belguiz à fait souche de vieille date. Leurs campements s'étendent à une migration triangulaire entre les vallées de guir, de Zousfana et au sud de Tafilalet ou ils possèdent la moitié du district à l’est.De ces trois pôles, la vallée inférieure de guir est celui qui les retient le plus longtemps. Au printemps, ils cherchent des pâturages, en automne, ils vont récolter les dattes dans les Ksour de Taghit et Tafilalet.
CETTE FRANCE QUI AVAIT ETE COMMBATTUE PAR LES ENFANTS DU GUIR
MONUMENT DU GENERAL CLAVERY MORT
AU COMBAT CONTRE LES DOUIS MENAI EN DECEMBRE 1928 AU DJEBELL EL ARLAL A 26 KM DE TAGHIT.

Qui était le Général Claverymort il y a 50 ans ?.
L'affrontement des Doui Menais au Colonel AMEDEE CLAVERY.Le 8 décembre 1928, dans l'après-midi, trois véhicules de l'armée suivent une piste du sud-est ALGERIEN, dans la région de Colomb-Béchar. Elles achèvent une visite d'inspection du territoire qui est en voie de REBELLION contre l'invasion du Haut Guir des Douis Menais,par les troupes Coloniale Francaises. Le premier véhicule, une camionnette, parvient au sommet du col du Maghzen et s'engage dans un étroit défilé. C'est alors qu'elle est prise sous le feu des armes de rebelles, dissimulés derrière des rochers, à quinze ou vingt mètres au-dessus de la piste. Les occupants de la camionnette sont tués. Vingt-cinq minutes plus tard, arrive la voiture dans laquelle a pris place le colonel Amédée Clavery, commandant supérieur du territoire d'Aïn-Sefra. Il est, à son tour, atteint mortellement d'une balle. Le colonel Clavery mourut sans savoir que, la veille, il avait été promu général : le décret ne devait être publié que le 12 décembre 1928.Le 28 février 1929, le ministre des Colonies, André Maginot, remit la médaille militaire au maréchal des logis Clavery. En mai 1930, une stèle fut élevée sur les lieux du drame, à la mémoire du général et de ses compagnons. Elle fut inaugurée en janvier 1932, en présence des familles des victimes.
Fondé le 10 octobre 1954 en Algérie, le FLN apparut publiquement le 1er novembre 1954 pour engager une lutte de libération nationale contre la « France colo
niale », présente depuis 1830, et pour la création d'un État algérien démocratique et populaire. La wilaya de Béchar a été le théâtre de glorieuses batailles qui portent les noms des djebels Grouz, Chebkat, Manounet et Bechar. Les camps de regroupement ont été créés dans le but de priver le FLN de l'appui de la population.L'Armée française fait construire un barrage électrifié, 320 km de long, 7 000 volts, un poste de contrôle tous les 15 km, des milliers de mines terrestres, etc., pour empêcher le passage des armes dans les Aurès et dans tout l'est de l'Algérie. Mais les éléments de l'ALN (Armée de libération nationale) vont déjouer toute la stratégie militaire française. Dans les villes, la population algérienne sera sous le "contrôle" de l'Armée de libération algérienne. La bataille d'Alger fera la une de la presse internationale et interne. Le conflit est porté jusqu'à l'ONU. Aussi, il y aura plusieurs grèves et manifestations dans les villes. Les protestations ont été organisées par le FLN. A l'ouest, à la frontière marocaine, 550 km séparent Port-Say d'Abadla à l'extrémité du grand erg occidental, escaladant les monts de Tlemcen, traversant 200 km de hauts plateaux désertiques, puis coupant les monts escarpés des Ksour. Comment surveiller de tels espaces, sur des terrains aussi divers et souvent difficiles d'accès, tout en y consacrant le mini d'effectifs afin de ne pas sacrifier les missions de l'intérieur : quadrillage du terrain et pacification. Abadla représente aussi un ancien camp de regroupement de la guerre de libération, sous l’occupation coloniale, un ensemble des mesures plus complexes et d’ailleurs en vigueur a été prise à l’encontre de cette population « le village de tente »ainsi que le quartier d’Abadla sont entourés d’un réseau de fils de fer barbelée mettant ainsi les populations nomades et ksourienes à l’abris des exactions des nuits. L’élevage est devenue impossible, les zones de pâturages interdites sont délimitées par des droites que rien ne concrétise sur le terrain, les berges parfois et plus souvent encore les chameaux en pâturage libre franchissent ces lignes et sont aussitôt soumis au feu de l’aviation qui patrouille souvent dans cette région située à proximité de bases aériennes de Colomb Bechar et Hammaguir. Sa population s'est trouvée ainsi engagée aux côtés des dirigeants de la révolution en organisant plusieurs groupes de moudjahidines qui continuaient à mener des batailles de l’Armée de Libération Nationale dans la wilaya V jusqu'à la défaite des troupes de l'armée du colonialisme et la victoire de l'Algérie. Plusieurs chouhadas de cette zone tombaient au champ d'honneur au cours des batailles dont laquelle les forces colonialistes employèrent l'aviation et l'artillerie lourde. Le colonel Lotfi tomba ainsi au champ d'honneur le 27 mars 1960 à Djebel Béchar après avoir fait une fois de plus la preuve de son courage.
LE COMBAT DES DOUIS MENAI CONTRE LA FRANCE,OU LE CONTRE COMBAT ORGANISER PAR LES D.O.P.(Direction des Operations de Police)
Chaque fois que les MOUDJAHIDINES,operaient dans la region d'ABADL,EN SABOTTANT LES RAILS DU CHEMIN DE FER,en vue de perturber,l' acheminement Vers la base de lancemet de la Fusee Verronique du programme spaciale FRANCAIS (qui a ete d'ailleure lance avec succes le 10 mars 1959 a 19 h 38) sous le regard de Jacques Bergeal coresspondant du journal 'COMBAT' du 11 mars 1959 ou il dis: j'ai vu lancer la premiere comete artificielle francaise a 19 h 38 par les missilliers du 1 er groupe Francais d'artillerie guidee au dessus de LA BASE SECRETE D'HAMMAGUIR (ABADLA ).


Donc toute la population des Doui Menai d'Abadla les
hommes surtout sont conduits sans menagements et devant leur epouses comme du betail au stade municipale ou les militaires Francais procedaient a un tri en cherchant a retrouver des suspects,qu'ils remettaient aux mains des agents en civil du D.O.P.qui les prenaient en charge,en vue de soutirer d'eux des renseignements sous la Torture.
Pendant ce temps la un Scientifique du C.I.E.S. declarait :" HAMAGUIR REPRESENTAIT LE VINGTIEME SIECLE DANS TOUTE SA SPLENDEUR."
Voici donc un temoignage d'un agent du D.O.P. sur Ce sinistre Service de TORTURES:,

L'affreuse odeur des corps suppliciés
"Les interrogatoires dits "très poussés" étaient pratiqués presque toujours la nuit. Le prisonnier était brusquement tiré de
son sommeil, extrait de sa cellule pour être soumis à la question. [.] Il faut avoir connu cette ambiance, cette atmosphère lourde de la salle d'interrogatoire pour en garder un souvenir ineffaçable...
L'air épaissi par la fumée des cigarettes, l'affreuse odeur des corps suppliciés en sudation se mélangeant à l'odeur des déjections (réaction physiologique fréquente des corps torturés), de l'urine, ajoutons à cela les cris, les hurlements, les supplications, les bruits de coups... Les interrogateurs faisaient de fréquentes pauses durant lesquelles on buvait (il fallait bien un "doping" pour soutenir les nerfs, on buvait du vin ou de la bière en grande quantité, on fumait également beaucoup, énormément même) et l'on continuait. Ces "interrogatoires" commençaient parfois vers 21 heures et ne s'achevaient parfois que vers 4 ou 5 heures du matin. [.]
Pour les interrogateurs, les moments les plus pénibles commençaient après la deuxième partie de la nuit. Les nerfs excités soit par l'alcool soit par le manque de sommeil, par la fatigue, par le désir d'avoir des renseignements à tout prix ; alors les coups tombaient plus drus ; la torture s'exacerbait.[.]
Notre triste expérience dans ce domaine nous permet d'affirmer que les renseignements obtenus par la torture, indépendamment de toutes considérations morales, furent maigres. Et cela se comprend facilement. Le supplicié pour arrêter ne serait-ce qu'un instant ses souffrances insupportables, avoir un moment de répit, avouait n'importe quoi [.]. Nous avons également tiré les enseignements suivants. L'être fruste, primitif, sachant généralement peu de choses, était très endurant à la torture, parlait peu. Nous avons vu des collecteurs de fonds du FLN préférer mourir que d'avouer. L'être évolué, l'étudiant de culture française, était plus fragile. Il avait une horreur physique de la violence. [.] Il donnait un peu de renseignements vrais pour se rendre crédible. Beaucoup de faux.
Interroger les femmes, chose redoutable ! Ces dernières n'étaient nullement exemptes de la torture [.]; mais de torture, disons, au premier degré. Le téléphone seulement leur était appliqué suivant la méthode classique (un fil autour de l'oreille, l'autre introduit dans les parties génitales - elles étaient interrogées entièrement nues, bien entendu). Généralement beaucoup plus fines que les hommes, elles parlaient beaucoup cherchant à "noyer le poisson", dire un peu de vérité mélangé à beaucoup de faux.
Il semble que les viols furent rares, viol tout au moins au sens actuel du terme, c'est-à-dire agression physique et brutale. Un interrogateur, par exemple, désirant une femme n'avait nul besoin de se livrer à une agression physique. Il lui suffisait d'exercer une certaine pression morale, faire miroiter la perspective d'une libération pour arriver à ses fins. "
Nous en savions trop
"Sympathiser avec un prisonnier était considéré comme une faute grave. Donner une verre d'eau à un torturé pareillement. Mais jamais de sanction, dans le DOP. On lavait son linge sale en famille. [.] On ne quittait jamais les DOP, on ne quittait jamais la "boutique". Nous en savions trop, nous en avions trop vu, le CCI [centre de coordination interarmées : le QG des DOP] préférait nous garder dans son giron pour éviter toute publicité fâcheuse. [.]
Univers étrange que celui des DOP. Dans ce microcosme vivant en vase clos où toutes les valeurs étaient inversées, déformées. [.]
Les prisonniers ou prisonnières séjournaient parfois longtemps dans les DOP. Ils ne restaient pas inactifs dans la journée. Ils étaient utilisés aux tâches les plus diverses : corvées de nettoyage, lavage de vaisselle et de vêtements des personnels des DOP... De ce fait, ils jouissaient d'une semi-liberté à l'intérieur des locaux. [...] Ils devenaient en quelque sorte des compagnons de la vie quotidienne. [.] La méthode favorite des DOP était de "mouiller", de compromettre le prisonnier au maximum vis-à-vis du FLN en le confrontant à d'autres prisonniers, en le faisant participer aux interrogatoires et même [.] pratiquer lui-même la torture sur ses compatriotes. Des prisonniers tellement compromis [.] suppliaient de rester dans le DOP plutôt que d'être libérés.
[Enfin, il y a] les fameuses "corvées de bois" appliquées à des prisonniers jugés irrécupérables. [.] Au cours d'une sortie de nuit, le chef de DOP ou un de ses adjoints emmenait le prisonnier dans sa Jeep. Dans un endroit retiré, il lui tirait une rafale de PM dans le dos. Le cadavre était ensuite immédiatement enseveli sur place par une "corvée" désignée à cet effet, les traces de la tombe soigneusement effacées. [.]
Tous les procédés, errements, que [j'ai] énumérés n'auraient dû être appliqués que par des organismes hautement spécialisés du SDECE (Service de Documentation extérieure et du Contre-Espionnage) et pratiqués par un personnel hautement formé. Or l'officier d'artillerie qui arrivait de métropole et le sous-officier n'étaient nullement préparés à une pareille tâche. Et que dire des appelés destinés à devenir des "manipulants" et à appliquer la torture !
[J'ai eu] connaissance de cas de conscience, mais [je regrette] de dire qu'ils furent rares. On s'habitue à tout, même à l'horreur. Parfois indigné, toujours écoeuré, on finissait par s'habituer aux cris, aux gémissements des suppliciés. [...] Les appelés étaient pris dans le cycle infernal, absorbés par l'engrenage. Tout compte fait, on attendait la "quille" et, dans un DOP, on était relativement plus tranquille que les copains qui crapahutaient dans le djebel. Et puis ces procédés étaient approuvés par de hautes autorités morales et militaires... pouvait-on être plus royaliste que le roi ?
Une réorganisation des DOP eut lieu au courant de l'automne 1959. L'appellation DOP disparut pour faire place à des "bataillons d'infanterie". [.] Leur appellation était évidemment fantaisiste et portait des numéros de régiments dissous. [.] Ceci dans un but de camouflage, car il est évident que ces "bataillons d'infanterie" n'avaient rien de commun avec les missions classiques des fantassins. [.]
S'il existe d'innombrables amicales regroupant des anciens de tels régiments d'infanterie, ou du énième régiment d'artillerie, à [ma] connaissance il n'existe absolument aucune amicale regroupant des anciens du CCI ou des DOP. Il n'y avait pas de camarades mais des complices, nous le sentions confusément.
Nous avions fait une sale besogne et elle n'avait servi strictement à rien. Notre action avait échoué lamentablement devant la détermination de tout un peuple. Nous restions seuls et isolés avec nos souvenirs, nos affreux souvenirs."
1. "Nous, les appelés d'Algérie" vient d'être réédité aux Editions Ramsay.2. "On a torturé en Algérie. Témoignage recueilli par Jean-Pierre Vittori", Editions Ramsay.
DIFFERENTS PROGRAMMES SPACIALES FRANCAIS (de HAMAGUIR a COROU GUYANE)
VOILA COMMENT NOUS AVONS ETE COLONISE PAR LA FRANCE
Nous connaissons presque tous l’histoire du coup d’éventail donné au Consul de France par le dey d’Alger, et le refus de celui-ci de s’excuser. Ce qu’on sait moins c’est que cette affaire est la conséquence d’une énorme dette commerciale et financière de la France à l’Algérie qui durait depuis plusieurs années. La France n’avait pas payé des tonnes de blé achetées auparavant, ni remboursé un prêt d’argent, et le Consul continuait d’affirmer que la France ne devait rien !
Cela s’est passé en 1827, le gouvernement français décide, en mesure de représailles, le blocus d’Alger et ce n’est que 3 ans plus tard qu’elle envoie un corps expéditionnaire de 40.000 hommes en Algérie. Alger est prise après de très durs combats le 5 juillet 1830. Abd-el Khader, sultan des arabes de 24 ans, fédère de nombreuses tribus et lève une armée contre les envahisseurs. Il gagne des batailles, et obtient le traité de Tafna le 30 mai 1837, il garde le pouvoir sur les 2/3 du pays.
Les militaires français exproprient les algériens de leurs terres et de leurs biens, et installent des colons dans toute la partie qu’ils occupent. Puis ils reprennent la guerre contre Abd-el-Khader et finissent par le vaincre en 1847.
De 1834 à 1847 100.000 hommes vont détruire l’Algérie de fond en combles sous prétexte de venir à bout de 15.000 partisans d’Abd-el Khader. Son campement est entièrement détruit et sa riche bibliothèque est brûlée.
Après ces 13 années d’un combat acharné la lutte continue jusqu’en 1871 et il faudra à nouveau un grand massacre en Kabylie pour vaincre El-Mokrani.
Le général Dumontet de l’armée d’Afrique disait : « Quel avenir peut espérer une colonie où, tous les 3 ans, il faut recommencer la conquête entière du pays ? » Le général Toqueville a légitimé toutes les « boucheries » en prétendant que la fin justifie les moyens
Un autre général avoue : « Nous avons débordé en barbarie les barbares que nous venions civiliser !… »
Le dernier grand soulèvement des algériens a lieu en 1916, dans la région des Aurès. Beaucoup refusent la conscription pour la guerre de 1914-1918, et les conscrits prennent le maquis. Au sujet du vol des terres aux algériens, un autre général dit : « La colonisation prélève beaucoup plus de richesses qu’elle n’en apporte !»
Comme on peut le constater la colonisation de l’Algérie est une colonisation de peuplement imposée par les armes. Les colons qui représentent 2% de la population possèdent 25% des terres.
Jusqu’en 1865 les « musulmans algériens » furent soumis à l’administration des bureaux arabes : ils étaient étrangers dans leur propre pays. En 1865, une loi déclarait « français » les indigènes algériens qui le demandaient, mais ils renonçaient, de fait, à leur statut de civils musulmans qui leur était plus avantageux en Algérie.
Les colons s’opposèrent à la loi de la métropole et instaurèrent le régime civil : les musulmans non citoyens furent privés de tous leurs droits. En 1881, le code de l’indigénat est instauré. L’Algérie départementalisée est intégrée à la France.
Quelques chiffres sur le rôle de l’école et de l’alphabétisation apportée par la France :
en 1890, 1,9 % des algériens d’âge scolaire étaient scolarisés ; en 1908, 4,3 % ; en 1924, 6 % ; en 1944, 8 %.
Au début de 1943 le « Manifeste du peuple algérien » demande pour la 1ère fois officiellement, la constitution d’un état algérien autonome. En 1944, le gouvernement français accorde des droits de citoyenneté à toute l’élite algérienne et sont abolies les mesures d’exception visant les musulmans.
En 1944, Ferhat Abbas fusionne tous les indépendantistes autour des Amis du Manifeste de la Liberté (AML), pour s’opposer à l’ordonnance française du 7 mars 1944 qui prétendait consacrer l’assimilation de l’Algérie à la France.
Le 8 mai 1945, les indépendantistes décident de défiler avec le drapeau algérien et des banderoles demandant l’indépendance de l’Algérie. La répression par la police et l’armée est féroce. Elle fait de nombreux tués et blessés à Sétif et Guelma.
Des responsables prennent immédiatement le maquis. On peut dire que le soulèvement de 1954 a été décidé lors de ces tristes événements de 1945.
En 1946, le gouvernement français, repris en main par le colonat européen, refuse le dialogue avec les nationalistes et s’oppose à toute évolution de l’Algérie, hors de la République française.
Le Statut de l’Algérie adopté par l’Assemblée Nationale, le 20 septembre 1947, définit l’Algérie comme un groupe de départements administrés par un Gouverneur Général, assisté d’une Assemblée Algérienne élue au double collège séparément par les français et les musulmans, comprenant le même nombre d’élus pour chaque collège. Cependant 1 français y est représenté autant que 9 musulmans.
Cette assemblée a des compétences administratives, mais le dernier mot en cas de désaccord appartient au gouvernement français ou à l’Assemblée nationale française. Repoussé par tous les nationalistes algériens pour ses inégalités, ce statut apparaît encore trop libéral pour les colons européens
La torture "industrielle"
"[Je me souviens] avoir feuilleté un épais dossier de directives et de notes de service à l'attention des DOP lors de leur implantation. L'une d'elles, très brève, signée par une autorité militaire dont [j'ai] oublié le nom précisait que "les interrogatoires devaient être menés de manière telle que la dignité humaine serait respectée". Il va sans dire que cette directive est restée lettre morte et enterrée.[.]Il faut reconnaître que la torture existait en Algérie bien avant l'implantation des DOP. Elle fut pratiquée de manière courante dans les corps de troupe dès l'arrivée du corps expéditionnaire. [.] Mais ce n'était que du "bricolage" au stade artisanal, de l'improvisation. Du reste, la notion restait vague et imprécise en ce domaine. Des bourrades, un "passage à tabac" peuvent-ils être considérés comme de la torture... ? Avec les DOP, elle allait entrer dans une phase rationnelle, efficace, industrielle...
Bien entendu, la torture n'existait pas. Ni officiellement, ni officieusement. En sept années que nous avons passées en Algérie, c'est un mot que nous n'avons jamais entendu prononcer une seule fois. (.) Il n'y avait donc ni torture, ni supplices, ni bourreaux, ni tortionnaires, pas plus que des torturés ou suppliciés. Il n'y avait que des "interrogatoires", des "interrogateurs" et des "interrogés". La gamme de ces interrogatoires" était subtile. Elle allait de l'interrogatoire "simple" ou de routine, passait par l'interrogatoire "poussé", "approfondi" ou "très poussé". Semblablement au Moyen Age, il y avait la question ordinaire et la question extraordinaire.
"Parfois indigné, toujours ecouré, on finissaitpar s'habituer aux cris, aux gémissements des suppliciés."
Au début de leur implantation, les DOP copièrent les méthodes des corps de troupe. Passages à tabac, le téléphone de campagne EE8, la "touque" d'eau. Petit à petit, on innova, on expérimenta des méthodes plus efficaces. On fit des progrès... L'imagination aidant, on perfectionna cet art. On s'aperçut que la génératrice (la fameuse "gégène" à pédales) débitait un courant supérieur au téléphone de campagne EE8. Les DOP n'en possédaient point mais allaient en emprunter une au service de transmissions le plus proche.
Les DOP échangeaient entre eux de bons "tuyaux", se communiquaient des méthodes d'interrogatoires. Il y avait différentes écoles. Certains interrogeaient le patient dans la position horizontale, nu et attaché sur un lit Picot ou une planche, d'autres préféraient l'interroger dans la position verticale, attaché à des anneaux scellés dans le mur dans la position du "soleil". [J'ai connu] un officier qui préconisait l'introduction de Dolpic (révulsif puissant) dans l'anus du patient. [.] Il y eut l'emploi de la lampe à souder, dont la flamme était appliquée sur les pieds, du coton imprégné d'alcool à brûler sur les parties génitales, des applications de cigarettes. Un volume, hélas, ne suffirait pas à décrire tout cela.
Evidemment au cours de l'interrogatoire on pouvait changer de méthode, varier, innover, improviser, inventer. Toute nouvelle initiative était la bienvenue. [.]
La méthode la plus "classique" était la suivante : le patient était attaché, entièrement nu, sur une large planche ou sur une porte placée à l'horizontale. Un fil du téléphone ou de la "gégène" entouré autour de l'oreille, l'autre fil au bout de la verge. Le "manipulant" actionnait l'appareil et l'interrogateur recueillait les déclarations par le truchement de l'interprète. Dans les interrogatoires dits "poussés", le traitement se combinait avec l'absorption d'eau (15 à 20 litres), ingurgitée soit par un entonnoir, soit par une semi-asphyxie par une serviette appliquée sur la bouche et le nez. Ce dernier genre de supplice se soldait généralement par la mort du patient (éclatement de l'estomac ou congestion dus à l'introduction d'eau dans les poumons). Certains "manipulateurs" mélangeaient à l'eau certains détersifs comme le Teepol ou le Mir. Dans ces cas-là, la mort était à peu près certaine. [.]
Les salles d'interrogatoires étaient généralement aménagées dans les caves du DOP ou dans des pièces retirées le plus imperméables possible aux cris. Certains DOP possédaient des salles d'interrogatoire complètement insonorisées et hermétiquement fermées. [.]"

Nous vivions en "vase clos"
"Le DOP était composé d'un officier - en principe un capitaine - de deux ou trois officiers adjoints, de quatre ou cinq sous-
officiers, de quinze à vingt appelés. [.] Chaque DOP comprenait un ou plusieurs interprètes (généralement recrutés chez les "pieds-noirs", les appelés de même souche, "les ralliés" du FLN ou bien des harkis).
Ces personnels avaient un traitement de choix, surtout pour les appelés. La discipline était fort libre, la faculté de se mettre en tenue civile, des avantages en nature - fournis par les "fonds spéciaux", des cadeaux à Noël, un ordinaire plus substantiel que dans les corps de troupe, l'absence de services de garde et de toutes les sujétions des services de garnison, un foyer bar bien achalandé. [.]
Le logement des DOP était adapté à la mission. Généralement une villa, spacieuse mais écartée de tout camp militaire. Le personnel prit vite l'habitude de vivre en "vase clos" et de ne jamais fréquenter leurs camarades des autres armes. [.] De nombreux DOP possédaient dans leurs dépendances des moutons, volailles, lapins, des produits des "prises" qui servaient à améliorer l'ordinaire. [.]Les personnels officiers et sous-officiers avaient un ordre de mission permanent, avec leur photo, barré d'un bandeau tricolore, précisant qu'ils avaient la faculté de transporter dans n'importe quel véhicule des personnes des deux sexes dont ils n'avaient pas à révéler l'identité aux contrôles militaires ni à expliquer leur présence ni leur destination (on imagine facilement les abus qui ont pu avoir lieu avec cette facilité, surtout avec les femmes[.]."

"Le DOP était composé d'un officier - en principe un capitaine - de deux ou trois officiers adjoints, de quatre ou cinq sous-
officiers, de quinze à vingt appelés. [.] Chaque DOP comprenait un ou plusieurs interprètes (généralement recrutés chez les "pieds-noirs", les appelés de même souche, "les ralliés" du FLN ou bien des harkis).
Ces personnels avaient un traitement de choix, surtout pour les appelés. La discipline était fort libre, la faculté de se mettre en tenue civile, des avantages en nature - fournis par les "fonds spéciaux", des cadeaux à Noël, un ordinaire plus substantiel que dans les corps de troupe, l'absence de services de garde et de toutes les sujétions des services de garnison, un foyer bar bien achalandé. [.]
Le logement des DOP était adapté à la mission. Généralement une villa, spacieuse mais écartée de tout camp militaire. Le personnel prit vite l'habitude de vivre en "vase clos" et de ne jamais fréquenter leurs camarades des autres armes. [.] De nombreux DOP possédaient dans leurs dépendances des moutons, volailles, lapins, des produits des "prises" qui servaient à améliorer l'ordinaire. [.]Les personnels officiers et sous-officiers avaient un ordre de mission permanent, avec leur photo, barré d'un bandeau tricolore, précisant qu'ils avaient la faculté de transporter dans n'importe quel véhicule des personnes des deux sexes dont ils n'avaient pas à révéler l'identité aux contrôles militaires ni à expliquer leur présence ni leur destination (on imagine facilement les abus qui ont pu avoir lieu avec cette facilité, surtout avec les femmes[.]."
"Le DOP était composé d'un officier - en principe un capitaine - de deux ou trois officiers adjoints, de quatre ou cinq sous-
officiers, de quinze à vingt appelés. [.] Chaque DOP comprenait un ou plusieurs interprètes (généralement recrutés chez les "pieds-noirs", les appelés de même souche, "les ralliés" du FLN ou bien des harkis).
Ces personnels avaient un traitement de choix, surtout pour les appelés. La discipline était fort libre, la faculté de se mettre en tenue civile, des avantages en nature - fournis par les "fonds spéciaux", des cadeaux à Noël, un ordinaire plus substantiel que dans les corps de troupe, l'absence de services de garde et de toutes les sujétions des services de garnison, un foyer bar bien achalandé. [.]
Le logement des DOP était adapté à la mission. Généralement une villa, spacieuse mais écartée de tout camp militaire. Le personnel prit vite l'habitude de vivre en "vase clos" et de ne jamais fréquenter leurs camarades des autres armes. [.] De nombreux DOP possédaient dans leurs dépendances des moutons, volailles, lapins, des produits des "prises" qui servaient à améliorer l'ordinaire. [.]Les personnels officiers et sous-officiers avaient un ordre de mission permanent, avec leur photo, barré d'un bandeau tricolore, précisant qu'ils avaient la faculté de transporter dans n'importe quel véhicule des personnes des deux sexes dont ils n'avaient pas à révéler l'identité aux contrôles militaires ni à expliquer leur présence ni leur destination (on imagine facilement les abus qui ont pu avoir lieu avec cette facilité, surtout avec les femmes[.]."
"Le DOP était composé d'un officier - en principe un capitaine - de deux ou trois officiers adjoints, de quatre ou cinq sous-
officiers, de quinze à vingt appelés. [.] Chaque DOP comprenait un ou plusieurs interprètes (généralement recrutés chez les "pieds-noirs", les appelés de même souche, "les ralliés" du FLN ou bien des harkis).
Ces personnels avaient un traitement de choix, surtout pour les appelés. La discipline était fort libre, la faculté de se mettre en tenue civile, des avantages en nature - fournis par les "fonds spéciaux", des cadeaux à Noël, un ordinaire plus substantiel que dans les corps de troupe, l'absence de services de garde et de toutes les sujétions des services de garnison, un foyer bar bien achalandé. [.]
Le logement des DOP était adapté à la mission. Généralement une villa, spacieuse mais écartée de tout camp militaire. Le personnel prit vite l'habitude de vivre en "vase clos" et de ne jamais fréquenter leurs camarades des autres armes. [.] De nombreux DOP possédaient dans leurs dépendances des moutons, volailles, lapins, des produits des "prises" qui servaient à améliorer l'ordinaire. [.]Les personnels officiers et sous-officiers avaient un ordre de mission permanent, avec leur photo, barré d'un bandeau tricolore, précisant qu'ils avaient la faculté de transporter dans n'importe quel véhicule des personnes des deux sexes dont ils n'avaient pas à révéler l'identité aux contrôles militaires ni à expliquer leur présence ni leur destination (on imagine facilement les abus qui ont pu avoir lieu avec cette facilité, surtout avec les femmes[.]."

- Après la loi du 23 mars 1941En 1941-1942 le chantier avance très vite, dès le mois d'avril, sur les hautes plaines steppiques où les obstacles sont faciles à contourner. A l'exception des courbes dues à l'obligation de contourner les djebels dominant la plaine de l'oued Guir, la voie est tracée presque en ligne droite.Le tronçon Bou-Arfa-Colomb-Béchar est inauguré le 8 décembre en présence du Secrétaire d'Etat aux Communications, Jean Berthelot, et d'un détachement de goumiers marocains.On enchaîne aussitôt par la pose d'une voie de raccordement au bassin houiller de Kenadsa ; et par les travaux de terrassement vers Abadla, au sud de Colomb-Béchar.
Fondé le 10 octobre 1954 en Algérie, le FLN apparut publiquement le 1er novembre 1954 pour engager une lutte de libération nationale contre la « France coloniale », présente depuis 1830, et pour la création d'un État algérien démocratique et populaire. La wilaya de Béchar a été le théâtre de glorieuses batailles qui portent les noms des djebels Grouz, Chebkat, Manounet et Bechar. Les camps de regroupement ont été créés dans le but de priver le FLN de l'appui de la population.L'Armée française fait construire un barrage électrifié, 320 km de long, 7 000 volts, un poste de contrôle tous les 15 km, des milliers de mines terrestres, etc., pour empêcher le passage des armes dans les Aurès et dans tout l'est de l'Algérie. Mais les éléments de l'ALN (Armée de libération nationale) vont déjouer toute la stratégie militaire française. Dans les villes, la population algérienne sera sous le "contrôle" de l'Armée de libération algérienne. La bataille d'Alger fera la une de la presse internationale et interne. Le conflit est porté jusqu'à l'ONU. Aussi, il y aura plusieurs grèves et manifestations dans les villes. Les protestations ont été organisées par le FLN. A l'ouest, à la frontière marocaine, 550 km séparent Port-Say d'Abadla à l'extrémité du grand erg occidental, escaladant les monts de Tlemcen, traversant 200 km de hauts plateaux désertiques, puis coupant les monts escarpés des Ksour. Comment surveiller de tels espaces, sur des terrains aussi divers et souvent difficiles d'accès, tout en y consacrant le mini d'effectifs afin de ne pas sacrifier les missions de l'intérieur : quadrillage du terrain et pacification. Abadla représente aussi un ancien camp de regroupement de la guerre de libération, sous l’occupation coloniale, un ensemble des mesures plus complexes et d’ailleurs en vigueur a été prise à l’encontre de cette population « le village de tente »ainsi que le quartier d’Abadla sont entourés d’un réseau de fils de fer barbelée mettant ainsi les populations nomades et ksourienes à l’abris des exactions des nuits. L’élevage est devenue impossible, les zones de pâturages interdites sont délimitées par des droites que rien ne concrétise sur le terrain, les berges parfois et plus souvent encore les chameaux en pâturage libre franchissent ces lignes et sont aussitôt soumis au feu de l’aviation qui patrouille souvent dans cette région située à proximité de bases aériennes de Colomb Bechar et Hammaguir. Sa population s'est trouvée ainsi engagée aux côtés des dirigeants de la révolution en organisant plusieurs groupes de moudjahidines qui continuaient à mener des batailles de l’Armée de Libération Nationale dans la wilaya V jusqu'à la défaite des troupes de l'armée du colonialisme et la victoire de l'Algérie. Plusieurs chouhadas de cette zone tombaient au champ d'honneur au cours des batailles dont laquelle les forces colonialistes employèrent l'aviation et l'artillerie lourde. Le colonel Lotfi tomba ainsi au champ d'honneur le 27 mars 1960 à Djebel Béchar après avoir fait une fois de plus la preuve de son courage.
Au sud de Colomb-Béchar, la voie s'éloigne de la piste qui suit la vallée de la Saoura pour être à l'abri des crues violentes ( comme en septembre 1959) de cet oued desséché la plupart du temps. Lorsque Abadla est atteint en 1948, personne n'imagine que ce terminus provisoire sera définitif. D'autant moins que les études préparatoires sont terminées dès décembre 1947 pour les 2080 kilomètres qui séparent Colomb-Béchar de Gao.D'ailleurs les travaux de piquetage et de terrassements continuent jusqu'à 400km au sud de Colomb-Béchar. Dans les ouvrages publiés en 1949-1950 on considère le prolongement de la ligne jusqu'au Soudan comme une certitude. On publie même le tracé précis de la voie jusqu'au Touat. La carte ci jointe concerne l'arrivée sur Kerzaz avec le tracé adopté dans l'immédiat pour franchir la chaîne d'Ougarta, et un possible tunnel à creuser plus tard, sous le col de la vipère.
Jusqu'à l’occupation française, les Doui-Menia ne créent aucune agglomération si minime. Ils étaient exclusivement nomades et ils possédaient dans la vallée de guir des terres de labours autour d’Abadla et des ksour qui leur servaient de magasins pour leurs provisions ; les grains étaient déposées dans des silos « Matmoura » creusé soit à l’intérieur des maisons dans des cours, soit en dehors de celles-ci, à côté de l’aire à battre.Bien qu’ils aient conservé le caractère spécifique du nomade, les premiers nomades regroupés dans le cercle de la politique de sédentarisation « 1958 » sont venus installer dans le quartier d’Abadla d’où elles sont construites la caserne militaire, les maisons en toub, ainsi que d’autres équipements administratifs et sociaux formant la création de la ville d’Abadla. La procédure du regroupement de la tribu de doui-menia, dans la région d’abadla comprend deux mouvements consécutifs et s’effectue comme suivant : la première en septembre, octobre 1958 et la deuxième en mai, juin 1959. Ce regroupement a interdit la population de la tribu Doui-Menia de mener leur vie habituelle et de contrôler leurs mouvements et leurs activités, par contre on l’ai assemblée dans « un village de tente » qui est le prolongement dans le nord, est et ouest du quartier d’Abadla, formant une agglomération de 8000 personnes dont 5000 sont des nomades, bien que leur mode de vie traditionnel soit entièrement changé. Les « Doui-Menia sont contraints à se sédentariser sous le férule de l’administration coloniale basée à Bechar, qui craint un soulèvement de région. A cet effet ils perdent leurs troupeaux faute de pâturage et s’enfoncent dans une profonde misère, les récoltes de la plaine étant nettement insuffisante pour faire face à une population désormais permanente de plusieurs milliers de personnes